Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Au Québec, la vente en gros de fruits et légumes est un concept flou, dont la définition peut varier d’un intervenant à l’autre. La Terre présente ici les forces en présence.
Libre et ouvert
Le marché de gros des fruits et légumes en Amérique du Nord est libre et ouvert, c’est-à-dire qu’il est dicté par l’offre et la demande. Les prix fluctuent, comme à la bourse, en fonction de la disponibilité des produits. Un contexte météo favorisant l’abondance fera, par exemple, descendre les prix, tandis que la rareté les fera monter. Les marchés de New York, de Boston et de Philadelphie, où l’on retrouve un large bassin de consommateurs et peu de producteurs maraîchers, sont une plaque tournante d’influence, notamment pour le Québec, qui y exporte beaucoup de légumes. L’offre de gros producteurs, tels que la Californie et le Mexique, qui exportent à plusieurs endroits, y compris au Québec, affecte aussi l’ensemble du marché.
Les grossistes distributeurs
La vente en gros, pour plusieurs agriculteurs, consiste à passer par un grand distributeur grossiste, tel que Courchesne Larose, Canadawide et Chenail, pour commercialiser ses légumes. Les producteurs vendent leurs produits à ces intermédiaires, qui les redistribuent en volumes à divers détaillants, restaurateurs et transformateurs, tant sur le marché local qu’ailleurs au Canada. Lorsque les produits du Québec se font rares, les grossistes en importent pour combler la demande. Les prix offerts aux producteurs suivent la courbe de l’offre et la demande, mais peuvent varier selon la qualité du produit livré.
Les exportateurs
Selon un principe similaire, plusieurs maraîchers du Québec vendent aussi leurs fruits et légumes en gros à des exportateurs, qui les redistribuent aux États-Unis.
La Place des producteurs
Après avoir quitté le Marché Central, la Place des producteurs s’est établie sur le boulevard Pie-IX, à Montréal. Des maraîchers y réservent un espace, où ils commercialisent, la nuit, leurs fruits et légumes frais récoltés dans la journée. La clientèle qui s’y présente est surtout composée de fruiteries et de restaurants. Des intervenants hésitent à dire qu’on y fait de la vente en gros, considérant la petite taille de l’endroit et l’absence d’intermédiaires distributeurs. D’autres sont d’avis que la vente directe à une clientèle de commerçants – et non de consommateurs – en suivant les tendances de marché nord-américaines s’inscrit dans la vente en gros.
Les grands détaillants alimentaires
Plusieurs intervenants excluent les grands détaillants alimentaires du principe de vente en gros, car les agriculteurs sont nombreux à faire affaire avec eux directement pour écouler de gros volumes de fruits et légumes. Ils négocient leurs prix différemment, souvent à forfait, ce qui les rend un peu moins vulnérables aux fluctuations de marché. Pour un agriculteur, fournir les grandes chaînes requiert plus d’installations, notamment pour l’emballage et la réfrigération. Un standard de produit particulier est exigé.