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La diminution des coûts d’alimentation pour les troupeaux laitiers est un sujet très actuel vu l’instabilité des marchés des dernières années. La mise en place de diverses stratégies à la ferme, comme l’augmentation de l’utilisation des sous-produits et le bon positionnement dans l’achat des ingrédients, sont d’excellentes stratégies afin de mieux contrôler les coûts et ainsi augmenter les marges de profits. Il faut cependant garder en tête que les fourrages demeurent le principal aliment dans la ration. Leur qualité a donc un effet significatif sur les coûts d’alimentation.
Voici un exemple concret d’une ration composée de 60 % d’ensilage de maïs, de 15 % d’ensilage de luzerne et de 15 % d’ensilage de seigle. Un producteur qui décide de retarder la récolte du seigle de quelques jours au printemps afin de terminer ses semis de maïs a vu la teneur protéique de son ensilage passer de 18 % à 11 %. Pour compenser cette perte, il faudra inévitablement augmenter l’utilisation d’un ingrédient protéique comme le tourteau de soya. Cet ajout dans la ration représente une augmentation de 0,56 $ par tête par jour, soit un coût supplémentaire de 20 000 $ d’achat de supplément protéique par an. Il va sans dire qu’un retard des semis de maïs de 3 à 5 jours n’aurait pas engendré une telle perte financière.
Il s’agit là d’un exemple assez drastique; il est cependant possible de transposer le tout sur les autres ensilages (luzerne, graminées, maïs). Une diminution de la digestibilité de la fibre (ou une augmentation de la teneur en fibre non digestible), un niveau de sucre inférieur, une longueur de coupe inadéquate ou un mauvais traitement des grains sont tous des facteurs qui réduisent l’énergie disponible dans les fourrages.
Ces éléments de régie auront un effet important sur les coûts de la ration puisqu’il sera nécessaire d’augmenter la quantité de grains afin de produire le même lait avec les mêmes composantes. Une augmentation de 0,5 kg de maïs moulu par vache par jour, pour une année entière, représente un coût de 4 500 $ par année de maïs qui n’aura pas pu être vendu.
La bonne nouvelle est qu’il s’agit de paramètres contrôlables et facilement modifiables et qui représentent, lorsqu’additionnés, des montants considérables. L’importance de la qualité des fourrages est indéniable dans la rentabilité des entreprises laitières. N’hésitez pas à en discuter avec votre conseiller en nutrition animale, qui pourra vous guider dans votre prise de décision.
Les exemples de coûts sont basés sur un troupeau de 100 vaches en lactation, ainsi que sur un prix de tourteau de soya à 700 $ la tonne métrique et à 250 $ la tonne métrique pour le maïs.