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Comme beaucoup de jeunes dans le milieu agricole, je dois combler mes fins de mois avec un emploi à l’extérieur, soit celui de conseillère en gestion agricole. Cet emploi est pour moi très enrichissant, car il me permet de rencontrer une multitude de producteurs agricole, qui ont des entreprises toutes aussi différentes les unes des autres. Que ce soit l’intégration d’une relève dans une ferme bien établie, un transfert ou un démarrage d’entreprise avec une relève ne provenant pas du milieu agricole, je remarque plusieurs facteurs qui font une différence. J’ai donc décidé de consacrer ce texte à vous montrer quels sont les facteurs clés du succès de certaines relèves.
Avoir de solides projections mensuelles pour l’année et les revoir sur une base mensuelle
Oui, un plan d’affaires, c’est bien, mais après quelques années, qu’est-ce que l’on fait? Ce que j’observe dans les entreprises qui performent bien, ce sont les producteurs agricoles qui font eux-mêmes leur flux de trésorerie, également appelé projections mensuelles. Cet outil permet de planifier les creux de revenus ainsi que les mois lors desquels les gros achats se font. Oui, on le sait tous que les gros mois d’achat sont au printemps, mais de combien exactement l’entreprise a-t-elle besoin pour passer ces mois-là? Est-ce que l’on a assez d’argent dans le compte ou la marge de crédit pour tout ça? Pour utiliser cet outil à son plein potentiel, il faut également le revoir chaque mois et le comparer avec nos états des résultats mensuels.
Planifier ses investissements et s’assurer que ceux-ci s’autofinancent
Qui dit transfert, établissement de relève ou démarrage dit montant d’emprunt plus important et gestion du risque plus élevé. Chaque nouvel investissement doit donc avoir son utilité. Dans mes flux de trésorerie, j’aime beaucoup mettre les paiements d’intérêt et de capitaux permettant ainsi de voir l’effet des paiements sur la dette. Quand on est en mode transfert, le fonds de roulement de l’entreprise est déjà mis sous pression par le montant du transfert ou de l’achat. C’est pourquoi les investissements subséquents doivent être judicieusement calculés. Si un investissement s’autofinance et fonctionne avec nos projections de flux de trésorerie mensuel, alors go, on y va!
Avoir plusieurs plans et plusieurs options
Des fois, les choses ne se passent pas comme on voudrait, comme par exemple une hausse de taux importante, beaucoup de pluie ou de la sécheresse. C’est là qu’on change de mode, qu’on se met en mode solution et qu’on fait des plans (plan A, plan B, plan C, etc.). Plus on a de plans, plus on a d’options, et c’est drôle à dire, mais les banques aiment savoir que vous avez plusieurs plans.
J’ai vu plusieurs agriculteurs qui n’ont qu’un plan et qui sont restés collés à celui-là. Cela fait en sorte qu’ils se sont pris dans un marasme et qu’ils ont fait stagner l’entreprise, ce qui a été très néfaste.
En collaboration avec la Fédération de la relève agricole du Québec