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Pour la saison prochaine, vos semenciers ont une fois de plus vendangé une belle gamme de nouveaux soyas prometteurs. Ils vous proposent également des cultivars qui vieillissent très bien. Comme le bon vin, le soya a besoin d’un bon départ pour exprimer toutes ses qualités. Voici quelques astuces pour y arriver.
Préparer le terrain
Rappelons qu’on peut optimiser la structure de nos champs en y cultivant au moins trois cultures différentes en rotation, en adoptant les cultures de couverture, le travail minimal ou le semis direct. La rotation nous aidera du même coup à combattre les maladies et plusieurs mauvaises herbes, notamment l’amarante tuberculée.
Pourquoi ne pas inclure le faux semis dans nos opérations de printemps? Cette technique consiste à travailler le sol superficiellement, par exemple de 7 à 10 jours avant le semis, pour stimuler la germination des mauvaises herbes, que l’on détruira facilement en préparant le lit de semence.
Pour aménager un lit douillet aux semences de soya, on peut employer plusieurs types d’appareils afin de remuer le terrain à une profondeur moyenne.
L’important est d’obtenir en surface de petits agrégats de 2 à 3 cm, et en dessous, des particules de terre fine et homogène dont près de la moitié auront un diamètre égal ou inférieur à celui de la semence. C’est là que l’on déposera cette dernière.
La couche d’agrégats grossiers de surface sera nettement moins sujette à la formation d’une croûte de battance causée par les fortes pluies. Le dépôt de cette couche grossière est assuré entre autres par les rouleaux émotteurs fixés à l’arrière des instruments : en tournant, ils projettent à distance les particules les plus fines.
Le lit de semence doit descendre jusqu’à 1,5 à 2 fois la profondeur du semis. Il doit reposer sur un fond de terre ferme, mais non compactée. Le tout occupera par exemple les 8 premiers centimètres du sol.
Il faut s’assurer d’avoir une pression optimale et égale dans tous les pneus de l’appareil et dans toutes ses sections.
Mettre le soya en terre
En règle générale, on sèmera le plus tôt possible après la préparation du lit de semence. Attention : on sème souvent le soya trop profondément. Il faut viser une profondeur de 3,8 cm (1,5 po), et pas inférieure à 2,5 cm (1 po). La température du sol à cette profondeur sera idéalement de 10 à 13 °C.
Et puis, c’est impératif, la vitesse de semis ne doit pas dépasser 7 km/heure, à moins d’avoir un instrument conçu à cet effet.
Peut-on semer le soya avant le maïs?
En Ontario et aux États-Unis, des producteurs ont observé des rendements plus élevés avec des cultivars de soya semés avant le maïs, vraisemblablement dans des régions où les gels printaniers sont rares ou moins intenses. Toutefois, selon des recherches en cours, l’avantage obtenu ne serait pas significatif.
Un engrais démarreur au semis?
Ici aussi, les avantages d’apporter certains fertilisants au semis seraient plutôt rares, selon des recherches faites entre autres à l’Université de l’État du Michigan. L’apport d’engrais azoté serait même néfaste. Appliquer de l’engrais sur la semence ou en bande ne serait rentable que sur les sols pauvres en phosphore ou en potassium. Les principes de base restent les mêmes : tester nos sols tous les trois ans et apporter ces deux engrais et la chaux selon les résultats, en maintenant un pH de 6 à 6,5.
Avec ces quelques rappels, il ne vous reste plus qu’à bien choisir vos grands crus de soya!