Jeunesse 26 août 2024

La petite histoire… de la moissonneuse-batteuse

La moissonneuse-batteuse, cette géante des champs qui effectue du même coup la récolte des céréales et la séparation des grains de la tige, est une invention plutôt récente dans l’histoire humaine. 

Avant le 19e siècle, la moisson et le battage étaient réalisés en plusieurs étapes et nécessitaient beaucoup plus de temps et d’efforts physiques qu’aujourd’hui. Tout se faisait manuellement à l’aide de chevaux, de chariots et, bien entendu, de vaillants travailleurs! Deux Américains ont toutefois mis en branle une révolution technique en déposant chacun une demande de brevet d’invention en 1834 : Cyrus McCormick et Hiram Moore.

Cent ans d’évolution 

L’adoption de la moisson et du battage mécanique ne s’est pas faite en un jour. Ces deux inventions ont subi plusieurs améliorations au fil des années, ainsi que quelques itérations. Au Québec, par exemple, l’utilisation de la moissonneuse-lieuse, une machine qui récoltait et liait les tiges des céréales en gerbes, fut longtemps répandue. Le battage s’effectuait après le séchage des céréales dans une batteuse stationnaire. 

Bien que différents modèles de moissonneuses-batteuses virent le jour entre la fin des années 1800 et le début des années 1900, très peu de ces engins étaient présents sur le territoire québécois à cette époque. Il fallut attendre après la Seconde Guerre mondiale, soit vers 1950, pour les voir tranquillement apparaître dans le paysage. Des moissonneuses-batteuses traînées, puis autopropulsées, firent leur entrée dans l’arsenal de nos agriculteurs. 

La technologie s’est tracé un chemin jusqu’à la moissonneuse-batteuse d’aujourd’hui, notamment en permettant de contrôler au centimètre près les déplacements du monstre de fer grâce au GPS (géopositionnement par satellite). Qui aurait cru qu’un jour, un satellite dans l’espace nous aiderait à récolter de petits grains!