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Nous vivons à une époque en profonde transformation. Sans que nous nous en rendions trop compte, notre capacité d’adaptation est constamment sollicitée par une multitude de nouvelles technologies censées améliorer notre productivité au travail. Parfois, j’ai l’impression que les exigences de la « grosse machine » ont « bouffé » notre sens critique. Vous arrive-t-il, sous la pression, de reporter à plus tard ce que vous étiez en train d’accomplir pour céder à des demandes externes? Pourtant, rationnellement, vous êtes conscient de faire un mauvais choix.
Je vous propose un « p’tit quiz » qui n’est nullement scientifique. Avez-vous tendance à reporter certaines tâches non valorisantes? Avez-vous de la difficulté avec la ponctualité? Êtes-vous tenté de consulter vos courriels ou vos textos dès que vous entendez le petit « ding » indiquant l’arrivée d’un message? Êtes-vous du genre à faire deux ou trois tâches en même temps? L’ampleur de vos travaux génère-t-elle de l’anxiété? Si vous avez répondu positivement à l’une ou l’autre de ces questions, vous aimerez sûrement cette chronique.
Que dit la science sur nos méthodes de travail? Dernièrement, j’écoutais une entrevue radiophonique de Sonia Lupien, chercheuse en neuroscience. Elle présentait son récent ouvrage Le stress AU travail vs le stress DU travail. La Dre Lupien mentionnait que notre époque « hyper technologique » nous rend de moins en moins productifs. Pour appuyer ses propos, elle citait des recherches qui font une distinction entre la productivité et l’efficacité. Selon la chercheuse, nous avons l’impression qu’en réalisant une multitude de tâches au cours d’une journée, nous sommes productifs. Toutefois, le « multitâches », en contribuant à fragmenter notre attention, diminue plutôt notre productivité. En effet, on évalue le coût d’interruption entre chaque tâche à 23 minutes et 15 secondes. Eh oui, c’est le temps dont notre cerveau a besoin pour retrouver sa pleine concentration. En conséquence, l’exécution de plusieurs tâches ne nous rend pas très productifs.
À l’inverse, l’engagement cognitif, qui consiste à nous concentrer sur une seule tâche à la fois, favorise la productivité.
La Dre Lupien ajoute qu’avec un peu de discipline, on peut y arriver. Elle suggère de commencer par bloquer deux heures dans la journée où on ne répond ni aux courriels, ni aux textos, ni aux appels. Puis, graduellement, on réserve une ou deux journées par semaine. Vous aurez compris que faire plusieurs tâches à la fois est peut-être efficace, mais la productivité permet d’effectuer un travail plus rapidement.
Au début de ma carrière, j’ai occupé des postes de direction. Je suis rapidement tombé dans le piège « multitâches ». J’avais de la difficulté à mettre mes limites et à dire à mon collègue que je n’étais pas disponible. À la fin de la journée, j’avais l’impression de ne pas avoir réglé grand-chose et j’étais habité par un sentiment d’insatisfaction. Je n’ai pas tardé à m’inscrire à une formation de sept heures sur la gestion du temps. J’ai développé des stratégies me permettant de mieux organiser mon travail. Je me suis fait un plan établissant les tâches hebdomadaires et mensuelles et surtout, mes priorités. Je réservais 20 % de ma journée pour les imprévus. De plus, j’ai pris conscience qu’annuellement, certaines tâches, telles que des rapports au gouvernement, étaient récurrentes. Il fallait planifier et bloquer du temps à mon agenda. J’espère que cette chronique favorisera des échanges, au sein de votre équipe de travail, sur la gestion du temps.
Enfin, je vous recommande d’investir dans ce genre de formation. Assurément, vous acquerrez des outils pour améliorer votre productivité et vous serez davantage satisfait à la fin d’une journée de travail. Osez cet investissement; vous avez tout à gagner!
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Si vous avez des idées suicidaires ou si vous êtes inquiet pour un de vos proches, contactez le 1 866 APPELLE (1 866 277-3553). Un intervenant en prévention du suicide est disponible pour vous 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Pour l’aide d’un travailleur de rang, contactez le 450 768-6995 ou par courriel [email protected].