Jeunesse 31 juillet 2024

La petite histoire… de l’industrie forestière québécoise

Il y a 500 ans, le bois était utilisé dans la fabrication de la plupart des objets du quotidien : maisons, lits, meubles, ustensiles, navires, outils, trottoirs, charrettes, jouets. Bien que les premiers colons utilisaient le bois dès leur arrivée au début des années 1500, c’est vers la fin du 18e siècle que les ressources forestières ont pris une valeur commerciale importante. 

En 1806, l’entrée en vigueur du blocus continental de Napoléon a empêché le Royaume-Uni de s’approvisionner en bois en Europe. Il s’est alors tourné vers sa colonie du Bas-Canada pour combler ses besoins. C’est ce qui a propulsé pour de bon l’industrie forestière de notre territoire. 

Au milieu des années 1800, l’industrie du bois était vigoureuse. Plusieurs camps forestiers et scieries étaient en activité. Puis, l’arrivée de papetières utilisant la pulpe de bois pour produire du papier a entraîné l’ouverture des forêts du nord du Québec pour nourrir ce secteur. Avec des emplois offerts dans cette région de la province, plusieurs travailleurs ont migré vers celle-ci. Villes et villages en bordure des cours d’eau y ont tranquillement été érigés. Les cours d’eau faisaient alors office d’autoroute des marchandises, le réseau routier n’étant pas encore développé.

Les forêts occupent actuellement plus de la moitié de tout le territoire du Québec; 92 % de celles-ci sont publiques, c’est-à-dire qu’elles sont gérées par le gouvernement. Afin d’en faire l’exploitation, des lots sont confiés à des organismes municipaux, à des communautés autochtones ou à des compagnies. Seulement 8 % des forêts sont privées. Elles appartiennent à 134 000 propriétaires et servent à l’approvisionnement des usines de transformation du bois, à la production de bois de chauffage et à la fabrication de produits de l’érable.


Cet article a été publié dans l’édition du 31 juillet 2024 de La Terre de chez nous dans la rubrique Jeunesse.