Page conseils 29 juillet 2024

Santé des veaux : le meilleur médicament n’est pas un médicament

Le recours aux traitements ainsi que la survenue de mortalité chez les veaux ne devraient pas être perçus comme étant normaux à la ferme. Cela peut paraître « normal » simplement parce que c’était ce que nous avions l’habitude de voir, mais en réalité, c’est un problème. La norme de l’industrie est d’avoir moins de 15 % de taux de traitement et moins de 5 % de mortalité chez les veaux laitiers préservés. Cela reste trop haut. On peut viser beaucoup mieux que cela. Le colostrum, combiné aux meilleures pratiques de gestion des veaux, réduira ou éliminera le besoin de traitements chez les veaux.

La diarrhée et la pneumonie sont les principales causes de maladies chez les veaux. Pourtant, ce sont des maladies évitables. Lorsque le veau nouveau-né arrive vivant et en parfaite santé, il nous appartient de maintenir cet état de santé. L’apparition de diarrhée ou de pneumonie n’est pas la faute des veaux en soi. Il y a peut-être eu un échec de notre part.

Ouvrez vos yeux et votre esprit aux améliorations! Les médicaments devraient être utilisés pour guérir les maladies, et non comme un pansement pour cacher des manques de gestion.

Pourquoi le colostrum est-il si important? Les veaux naissent sans système immunitaire fonctionnel. L’alimentation de colostrum permet aux anticorps d’être transférés dans leur système sanguin. Ces anticorps servent à se défendre contre les maladies jusqu’au développement du système immunitaire. Par conséquent, la plus grande possibilité d’amélioration et de passage à zéro traitement et zéro mortalité est par la réalisation du transfert d’immunité passive (TIP). Comment faisons-nous cela? Dès que possible après la naissance, le veau a besoin de 3 à 4 litres de colostrum propre et de haute qualité (Brix >24 %). Des recherches ont montré que les veaux recevant adéquatement le colostrum (ayant un TIP réussi) ont des gains quotidiens moyens supérieurs, une meilleure santé avant et après le sevrage ainsi qu’une production de lait plus élevée pendant la première lactation, en comparaison avec les veaux n’ayant pas reçu suffisamment de colostrum.

Si vous réussissez le TIP, mais que vos veaux souffrent toujours de diarrhée et de pneumonie, posez-vous ces questions simples, mais importantes :

  • Les veaux reçoivent-ils suffisamment de lait propre à boire? Ont-ils accès à de l’eau propre?
  • Y a-t-il toujours de l’air frais, propre et sans courant d’air pour que vos veaux puissent bien respirer? 
  • Y a-t-il assez de litière? Les veaux sont-ils propres, secs et au chaud? 
  • Les veaux sont-ils protégés contre la diarrhée et la pneumonie par l’entremise de protocoles de vaccination spécifiques?

Soyons honnêtes… la déclaration la plus meurtrière est « je l’ai toujours fait ainsi ». On ne peut pas continuer à faire les choses de la même manière, en espérant obtenir des résultats différents. Des améliorations dans ces domaines contribueront à améliorer la santé des veaux et à vous rapprocher du « zéro zéro ».