Concours d’expertise : les étudiants initiés à l’art de juger

La belle saison des expositions agricoles bat son plein et plusieurs personnes feront la découverte des nombreux concours qui gravitent autour de celles-ci. C’est le moment idéal pour se familiariser avec les jugements d’animaux et de végétaux qui sont ­présentés lors de ces expositions. 

Ayant eu la chance d’assister à un jugement de lapins à fourrure en juin dernier, j’ai pu observer comment le juge procédait pour départager les différents sujets entre eux. J’ai bien écouté les raisons de son classement et j’ai ainsi pu comprendre ce qu’est un beau et bon lapin pour la fourrure! 

Les concours d’expertise organisés par les établissements d’enseignement qui offrent des formations agricoles permettent à la communauté étudiante d’exercer son jugement et de mettre en pratique ses connaissances dans le cadre d’une compétition, qui est souvent assez relevée. En mettant les participants en situation devant un juge, cela les prépare au milieu du travail, car ils doivent juger une classe de quatre spécimens et expliquer leurs raisonnements à un expert du domaine, qui pourrait bien être leur futur patron. Ils doivent également enrichir leurs connaissances en consultant des confrères et consœurs étudiant dans un programme pour se préparer adéquatement à la compétition. 

Le but de ces concours est d’encourager la rigueur intellectuelle, le partage de connaissances, la persévérance, le réseautage et l’engagement. 

Cette compétition 100 % agricole rassemble tous les étudiants en agriculture. L’étudiant peut s’inscrire individuellement et il sera mis en équipe de quatre personnes ou l’équipe peut déjà se former à l’avance et passer la saison avec les mêmes joueurs. Peu importe la façon de procéder, chaque personne participe de façon individuelle et en équipe.  

Ce concours comporte deux volets : un volet animal et un volet végétal. Chacun des volets comporte dix classes (jugements oraux, identifications, quiz, entre autres). Les raisons du jugement faites oralement sont aussi jugées et additionnées au pointage. 

Si vous assistez à un jugement cet été, portez attention aux raisons orales que donnera le juge à la fin de sa classe. Vous noterez qu’il expliquera son classement de façon ordonnée, précise et sans équivoque. Vous découvrirez les termes et les tournures de phrase qu’il emploiera. Il ne dénigrera jamais un animal ou une classe. C’est tout l’art de juger! 

À l’image des expositions agricoles, les participants sont récompensés pour leurs performances avec des rosettes.

L’ITAQ repart le bal

L’automne dernier, nous avions comme objectif de relancer le réseau des expertises qui existait avant la pandémie. Nous avons organisé la première compétition en novembre dernier au campus de Saint-Hyacinthe de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). Nous avons préparé nos étudiants à l’art de juger et avons tenté de susciter leur intérêt envers des matières ou des domaines qu’ils ne connaissent pas encore. Le printemps dernier, 24 étudiants des deux campus ont pu s’exercer dans une « mini-expertise » dans le cadre d’Expo-Poc. 

Nous invitons tous les étudiants en agriculture à relancer le réseau et à redonner leurs lettres de noblesse à ces concours qui font briller l’excellence dans nos ­établissements d’enseignement.  


Institut de technologie agroalimentaire du Québec