Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Saint-Cyprien-de-Napierville — Le producteur de lait Samuel Grégoire a pris une décision qui peut paraître futile pour la population en générale, mais qui ne l’est pas pour le milieu agricole : s’obliger à prendre une pleine semaine de vacances, en été!
« Depuis que j’ai commencé à temps plein à la ferme, je n’avais jamais pris une semaine complète de vacances, en sept ans. Cette année sera la troisième année où je prends une semaine de congé, parce qu’avec tout ce qu’on doit faire à la ferme, toute la gestion et la paperasse, c’est important pour moi d’être sharp. Quand je reviens de vacances, j’ai les idées claires et je peux prendre les meilleures décisions pour mon entreprise », explique-t-il.
Samuel Grégoire assure la relève de la Ferme des étangs, qui appartenait à son père, à Saint-Cyprien-de-Napierville, en Montérégie. Les premières années ont été un feu roulant de labeurs. « Il y avait beaucoup de choses à faire. Les vaches en lactation, les animaux de remplacement et les vêlages étaient dans trois étables différentes. On faisait beaucoup d’heures et on prenait très peu de vacances. En 2018, nous avons construit un nouveau complexe qui a nécessité beaucoup d’énergie et de temps. Il faut dire aussi qu’on ne prenait pas de longs congés, car nous n’avions pas de main-d’œuvre assez fiable pour partir une semaine. Depuis 2022, on a eu un bon Guatémaltèque qui nous permet de le faire », précise celui dont l’entreprise détient 100 kilos de quotas et cultive 120 hectares de terre.
L’équilibre
Un producteur de lait de Wotton, en Estrie, avait dit à La Terre, il y a quelques années, que la seule fois qu’il avait pris des « vacances » au cours des 20 dernières années était lors de son séjour à l’hôpital, à la suite d’un accident! Le reste du temps, il travaillait sept jours sur sept et n’avait jamais pris de congé ou voyagé.
Samuel Grégoire croit qu’il faut une forme d’équilibre : mettre les heures à la ferme, oui, tout en se permettant de profiter de la vie à l’occasion.
C’est un départ!
Le 14 juillet prochain, Samuel embarquera ses valises et démarrera sa voiture à destination de la région de Québec, où il a loué un chalet avec sa copine pour sa semaine de vacances. Quelques activités sur l’eau sont prévues, une bonne coupe de vin et, pourquoi pas, un retour vers ses premiers amours : les sentiers de randonnées pédestres.
L’an dernier, ses vacances étaient dans la région de Lanaudière, où il était entouré de sa copine et de ses amis, s’en donnant à cœur joie dans les sentiers du parc régional de la Forêt-Ouareau.
Le concept de prendre des vacances est-il maintenant coulé dans le béton? « Heu, non! Je suis conscient que je ne serai peut-être pas capable de le faire chaque année. Si ça ne se passe pas bien au champ ou si j’ai un problème de main-d’œuvre, c’est possible que je ne puisse pas prendre de vacances complètes. Et l’horaire aussi. J’essaie de mettre mes vacances entre deux coupes de foin, mais ce n’est pas évident de faire coïncider ça avec les dates de vacances que ma blonde peut avoir », détaille-t-il.