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Le rougissement du visage traduit toutes sortes d’émotions chez l’humain, et ce phénomène est aussi vrai chez les poules pondeuses. C’est ce que conclut une étude menée par des chercheurs de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), en France.
L’analyse de plus de 18 000 images d’un groupe de poules de race Sussex, observées dans différents contextes sur une période variant entre cinq semaines et quatre mois selon les recherches, montre que le rougissement de la peau des poules varie aussi selon leur état émotionnel. Par exemple, celles qui sont habituées à la présence humaine conservent une peau plus claire lorsqu’un humain est à proximité, traduisant leur calme. Par ailleurs, face à de la nourriture appétissante, comme des vers de farine, les poules rougissent, mais elles deviennent écarlates lorsqu’elles vivent une expérience stressante comme la capture, rapporte l’étude.
Les chercheurs soulignent que ces résultats ouvrent toutes sortes de nouvelles perspectives de recherche pour mieux comprendre les expressions des poules, par exemple en étudiant le mouvement des plumes de leurs têtes en plus de la couleur de la peau dans des situations positives comme le jeu, ou négatives comme la frustration ou le stress chronique. Les chercheurs aimeraient également comprendre la fonction de ces signaux de rougissement au sein même de l’espèce, notamment lors des interactions sociales de dominance et de subordination.
L’idée derrière ce projet est d’améliorer le bien-être animal. Les chercheurs signalent à ce titre que l’étude des émotions chez les animaux est un champ de recherche complexe, encore peu exploré chez les oiseaux. Des rougissements avaient toutefois déjà été démontrés pour la première fois lors de précédents travaux chez le perroquet ara bleu, qui a la particularité d’avoir une partie des joues dépourvues de plumes, ce qui facilite l’observation des variations de la teinte de la peau.
Les résultats de l’étude de l’INRAE sur le rougissement des poules pondeuses ont été publiés le 21 avril dans la revue Applied Animal Behaviour Science.