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Les bactéries, virus et autres agents pathogènes peuvent être excrétés par les animaux, qu’ils soient malades ou porteurs sains. Ces microbes peuvent survivre dans l’environnement des fermes, infecter d’autres animaux, fragiliser la santé du troupeau et même compromettre la qualité des aliments produits. Le contrôle de ces facteurs de risque requiert un suivi serré des déplacements humains, une bonne hygiène des bâtiments d’élevage et un respect rigoureux des protocoles de désinfection.
Mais attention, le procédé de nettoyage et de désinfection n’a rien d’aléatoire : pour être pleinement efficace, il doit être adapté à chaque exploitation et suivre une méthodologie précise. Il faut associer les bons éléments à une succession d’étapes et d’actions, tout en tenant compte des paramètres environnementaux au moment de l’intervention. Cela implique une planification soignée des différentes phases de nettoyage, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des bâtiments, une préparation méticuleuse des intervenants et des équipements requis, et une solide compréhension du contexte d’utilisation des produits.
Des programmes et des coûts
Les consignes concernant la salubrité des pratiques sont d’ailleurs au cœur des lois et règlements régissant les élevages. Les producteurs laitiers du Québec doivent satisfaire aux exigences de la Loi sur les produits alimentaires (RLRQ, chapitre P-29) et à celles du Règlement sur les aliments (RLRQ, chapitre P-29, r. 1). Les producteurs de volaille s’en remettent au Programme de la salubrité des aliments à la ferme et au Programme modernisé d’inspection de la volaille, un pendant fédéral qui permet de mesurer les risques lors de l’abattage et de la transformation. Les Éleveurs de porcs du Québec sont pour leur part assujettis au programme PorcSALUBRITÉ, élaboré par le Conseil canadien du porc, qui vise à contrôler divers risques de contamination.
Mais au-delà des lois et des programmes à respecter, les conséquences de protocoles de salubrité inadéquats peuvent entraîner des coûts considérables pour les exploitations agricoles. Dans les élevages laitiers, les mammites, les problèmes de reproduction et de boiterie demeurent les trois principales causes de réforme. En production avicole, une vingtaine de maladies d’importance sont dans la mire de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles. Le Régime d’indemnisation de maladies avicoles du Québec, une assurance collective qui permet de couvrir les principaux coûts encourus par les producteurs et certains fournisseurs de service du secteur, prévoit des indemnisations pour six d’entre elles, notamment la laryngotrachéite infectieuse et la mycoplasmose à Mycoplasma gallisepticum. Chez les éleveurs de porcs, la grippe porcine, une maladie respiratoire causée par le virus de l’influenza de type A, et le syndrome reproducteur et respiratoire porcin affectent régulièrement les troupeaux. Dans tous les cas, l’impact économique lié au ralentissement du gain de poids ou à la perte des animaux est indéniable.
Bien qu’il soit impossible d’éradiquer 100 % des facteurs de risque, l’application rigoureuse des protocoles de salubrité demeure un outil important pour la santé et la rentabilité des élevages.