Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Un délai de raccordement plus long qu’annoncé initialement par Hydro-Québec a contribué à mettre la Coopérative de solidarité Massicotte, en Mauricie, dans le rouge dès le lancement de ses activités d’abattage de volailles, il y a un an. Aujourd’hui, l’abattoir peine à joindre les deux bouts.
Au départ, il était question d’une dizaine de jours afin que le nouveau système d’épuration d’eau de l’abattoir soit raccordé au poteau d’Hydro-Québec. En réalité, il aura fallu attendre de décembre 2022 à mars 2023, et débourser 30 000 $, mentionne le secrétaire-trésorier par intérim de la Coopérative, Luc Beaudoin. « [Durant environ quatre mois], le système n’a pas été fonctionnel et il a fallu faire vider les fosses toutes les semaines [durant la phase de rodage], à coups de 1 000 $ chaque fois. Quand on a vu, au mois de mars, que ça ne s’en venait pas et que la grosse saison commençait, on a demandé à notre électricien de faire un branchement temporaire, ce qui a engendré des coûts, parce qu’il fallait louer des équipements temporaires d’environ 10 000 $… pour finalement se faire brancher par Hydro une semaine après », relate-t-il.
Le lancement officiel des activités d’abattage a été repoussé à juin 2023. Toutefois, la coopérative n’a pu retenir tous ses clients et sa main-d’œuvre jusque-là.
La Coopérative a donc effectué une demande de subvention au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), en septembre 2023. À la fin mai, le MAPAQ s’est contenté de préciser à La Terre que ce type de demande faisait toujours l’objet d’analyses.
30 000 $ à récupérer
Une nouvelle directrice générale est entrée en poste le 3 juin. La première mission que se donne Marie-France Côté, qui est également la copropriétaire de la Ferme Marie Moutons, à Sainte-Anne-de-la-Pérade, sera de « tout faire pour se faire rembourser les 30 000 $ ». Celle qui a déjà emmené Bell Canada devant les tribunaux souhaite pour l’instant régler le conflit à l’amiable, mais n’exclut pas, en dernier recours, d’engager des poursuites contre Hydro-Québec en cas d’échec des négociations.
Travaux d’ingénierie
Pour sa part, Hydro-Québec mentionne que, dans ce cas-ci, des travaux d’ingénierie étaient nécessaires pour effectuer les branchements, en plus du remplacement d’équipements du réseau. Une fois l’ingénierie réalisée, le raccordement a pu être terminé le 28 mars 2023. La société d’État mentionne que considérant les travaux à réaliser, il s’agit d’un délai raisonnable et inférieur à ce qu’étaient généralement les délais pour ce type de demandes l’an dernier. « Nous avons traité près de 35 000 demandes d’alimentation qui ont requis des travaux d’ingénierie en 2023 », a indiqué le porte-parole d’Hydro-Québec, Maxence Huard-Lefebvre.