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Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), Pierre Paradis, signe lui-même les chèques émis par son ministère depuis qu’il est en fonction.
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), Pierre Paradis, signe lui-même les chèques émis par son ministère depuis qu’il est en fonction.
« C’est la meilleure façon de savoir ce qui se dépense et ce qui est versé au monde agricole », a-t-il confié cet après-midi à la Terre, dans le cadre de la remise des prix du Mérite agricole, à Québec.
« Je n’ai rien inventé, a-t-il ajouté. Claude Ryan, du temps où il était ministre, faisait la même chose. »
Pierre Paradis ne cache pas que sa méthode peut en déranger certains. Mais elle lui permet de faire des « découvertes », concède-t-il, sans fournir plus d’explications.
« Le budget à l’Agriculture, c’est 1 G$, et plus de 2 000 employés, a-t-il fait valoir. Il est important de bien définir les budgets alloués, et à qui ils sont versés. Je comprends mieux, maintenant, le fonctionnement de La Financière agricole. »
Certains acteurs du monde agricole, sous le couvert de l’anonymat, ont critiqué ce mode de gestion « où le ministre contrôle tout, y compris ses hauts fonctionnaires ».
« Mais moi, je sais où je m’en vais, insiste-t-il. Il m’arrive même de téléphoner personnellement à des gens ordinaires, qui vivent de l’agriculture, pour les rassurer. J’avance. »
Producteurs inquiets
Le ministre de l’Agriculture, qui sera jeudi en Ontario pour discuter avec son homologue Jeff Leal, estime que les agriculteurs qu’il a rencontrés jusqu’à présent ont « le cœur à la bonne place » et qu’ils acceptent de participer à l’effort collectif visant à resserrer les finances de l’État.
Mais cet effort sera-t-il plus grand que celui demandé dans les autres secteurs d’activité?
« Il n’y a personne au Québec qui ne fait pas ses efforts, répond-il. Et le gouvernement du Québec leur en est reconnaissant. »
Sur l’accaparement des terres, il dit « suivre le dossier quotidiennement ».
« Pour le moment, on demeure la société où les terres agricoles appartiennent aux familles terriennes, plus que dans n’importe quelle autre société. Est-ce que j’y tiens? La réponse est oui. »
Par ailleurs, Pierre Paradis se défend de ne pas être présent dans le monde agricole, comme le lui ont reproché deux des trois partis d’opposition, la Coalition Avenir Québec ayant refusé de commenter.
« J’étais dans une ferme ce matin et je suis ici aujourd’hui [au Mérite agricole] », a-t-il fait valoir.