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Cet été, tout le milieu de la pomiculture est invité à participer à la Grande tournée pomicole, qui se déroulera les 17 et 18 juillet prochains en Montérégie. Au programme, la visite de sept vergers pour découvrir des pratiques innovantes.
Cet événement, le premier du genre, est organisé par l’Institut de recherche et de développement en agroalimentaire (IRDA) en collaboration avec les Producteurs de pommes du Québec.
« On a voulu créer un événement d’envergure pour marquer la fin du projet des vitrines de régie à moindres risques dans la pomme, explique Catherine Pouchet, professionnelle de recherche en entomologie fruitière à l’IRDA. C’était aussi l’occasion de souligner le 50e anniversaire des Producteurs de pommes et la tenue du Comité pomicole canadien au Québec, qui réunit des représentants de toutes les provinces canadiennes. »
Les vitrines de régie à moindres risques ont été implantées en 2018 dans six régions pomicoles, soit les Laurentides, la Montérégie-Est, la Montérégie-Ouest, l’Estrie, la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Elles permettaient de comparer de nouvelles pratiques pour lutter contre les ennemis de la pomiculture (insectes, mauvaises herbes, etc.) avec la régie traditionnelle. Ces dernières années, les résultats de ces vitrines faisaient l’objet de présentations dans différentes régions.
Des présentations variées
Le parcours de la Grande tournée débutera en Montérégie-Ouest. Producteurs, conseillers, agronomes, chercheurs et autres intervenants du secteur visiteront d’abord le Verger Petch, à Hemmingford, où le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) fera deux présentations, dont une sur la taille mécanique (Hedger). Les participants seront ensuite accueillis au Verger Hillspring, à Franklin, pour des ateliers sur la calibration des buses, par l’IRDA, et sur la santé des sols, qui seront menés par des représentants du MAPAQ.
La première journée se terminera au Verger Boudreau, à Havelock, où Vicky Filion, agronome, conseillère en pomiculture au Club des producteurs Sud-Ouest et coordonnatrice au RECUPOM, le réseau d’essais de cultivars et de porte-greffes de pommiers, fera une présentation sur des cultivars et porte-greffes. Elle sera accompagnée par Laurence Tétreault-Garneau, agronome-conseillère en pomiculture au Dura-Club et co-coordinatrice du RECUPOM.
« On parlera principalement de cultivars à croquer, dont la McIntosh Summerland et la Orléans. On va aussi se promener dans le verger où nos essais ont été menés pour présenter quelques porte-greffes et expliquer leurs points forts et leurs points faibles », explique Vicky Filion.
La deuxième journée, les participants feront une tournée de vergers situés en Montérégie-Est. Les visites débuteront au Verger expérimental de l’IRDA, à Saint-Bruno-de-Montarville, pour un atelier sur l’ergonomie de travail en lien avec les pesticides et les installations phytosanitaires, qui sera donné par Caroline Jolly, chercheuse à l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail (IRSST), et Pierre-Luc Hébert, directeur des opérations à l’IRDA.
Dans le cadre de ses recherches, Caroline Jolly a pu constater que l’exposition aux pesticides pouvait être aussi directe qu’indirecte.
Elle donne l’exemple de l’opération de remplissage des pulvérisateurs, qui peut représenter un certain défi. « Le producteur peut être obligé de s’appuyer contre la cuve pour plus de stabilité lorsqu’il la remplit. S’il n’y a pas de marchepied, il pourrait utiliser une caisse ou un quai de chargement. S’il y en a un, il faudrait voir comment il peut l’utiliser tout en limitant son appui sur la cuve où les résidus de pesticides ont pu s’accumuler », conseille-t-elle.
La tournée se poursuivra ensuite à la Cidrerie Milton, à Sainte-Cécile-de-Milton, puis au Verger MJM de Saint-Paul-d’Abbotsford, pour se conclure au Verger Kessler à Farnham.
Au programme de la Grande tournée, il y aura aussi un cocktail dînatoire le 17 juillet, qui permettra de réseauter. Les organisateurs espèrent attirer une centaine de participants à cet événement. Les inscriptions vont bon train, selon Catherine Pouchet, qui a bon espoir d’atteindre cet objectif.