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Les producteurs de sirop d’érable pourraient se partager un contingent supplémentaire de 460 000 entailles l’an prochain.
Réunis en assemblée générale annuelle, les délégués de la Fédération des producteurs acéricoles ont voté majoritairement en faveur de cette solution. Celle-ci fait notamment suite au refus de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec d’autoriser la création d’un contingent probatoire afin de permettre aux contrevenants de régulariser leur situation. L’ajout d’entailles est évidemment conditionnel au feu vert de la Régie à une modification de règlement.
« Ces gars-là, ça fait trop longtemps qu’ils nous volent », a commenté un jeune producteur, Jonathan Blais. Les acériculteurs ont vivement débattu de cette résolution, ayant frais à la mémoire les conclusions de l’étude Forest-Lavoie sur le contexte de développement du secteur. Celle-ci démontre que les producteurs américains profitent largement de la mise en marché des producteurs québécois sans débourser le moindre sou. D’autres craignent de subir une baisse de revenus.
« Pourquoi augmenter notre production? On a déjà 72 millions de livres dans la réserve », s’est demandé Ginette Lachance. D’autres comme Sylvie Laliberté pensent qu’il s’agit d’un geste précipité et trop timide. Sa proposition de hausser le contingent supplémentaire de 800 000 entailles a été rejetée.
« On va arrêter de faire rire de nous autres par nos compétiteurs, a lancé Roberto Landry. Envoyons un signal clair et montons le contingent de deux millions d’entailles. »
La Fédération pense que cet ajout de contingent devrait être facilement absorbé, notamment parce que le marché enregistre une croissance moyenne de 6 millions de livres par année. Sans ajout d’entailles, a précisé Jean-Pierre Bellegarde, le sirop risque de manquer en 2018.