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Tous se souviennent de la fulgurante hausse, durant la pandémie, du prix des deux par quatre facturé aux consommateurs. Cela a causé du mécontentement chez bon nombre de producteurs forestiers, qui se sont sentis privés de leurs parts des bénéfices. Bonne nouvelle pour ceux du Bas-Saint-Laurent : après trois ans de négociation, ils viennent de conclure une entente sur le prix minimum du bois résineux avec l’une des principales scieries, le Groupe Lebel.
L’entente conclue se base sur un système de paliers qui intervient dans le cas d’une flambée ou d’une baisse des prix au détail du bois d’oeuvre.
Cette conclusion est tout un revirement pour la Cellule d’urgence bois de sciage résineux, qui a été créée par les producteurs de la région, en 2021, en pleine pandémie, pour solutionner l’enjeu de la répartition des bénéfices et pour gérer les négociations. « En mai, l’an dernier, après deux ans, on a réalisé qu’on était face à un échec, explique Stéphane Forest. C’est par la suite que l’idée d’un prix minimum a émergé. »
Cela dit, Stéphane Forest a indiqué que certains producteurs auraient aimé un prix plus élevé. « Il faut nuancer parce que c’est un prix minimum. Ce n’est pas un prix réel fixé », explique le dirigeant. Il se dit satisfait de la tournure des événements. « Il faut savoir que c’est un premier pas. Je suis content d’avoir pu, après tout ce temps, rétablir le dialogue avec le Groupe Lebel. »
Il est prévu de faire homologuer l’entente par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. « Certains producteurs [qui préféraient avoir les coudées franches] s’en inquiétaient, mais une homologation aura simplement pour avantage de nous donner droit à un système de médiation en cas de conflit », explique M. Forest.
Il a également indiqué que des discussions pour un accord sur la rémunération sont également en cours avec une autre scierie, sans vouloir préciser laquelle. « Ça avance bien », mentionne-t-il.
Stéphane Forest souligne en outre que la cellule d’urgence a d’autres ambitions visant à établir divers mécanismes de sécurité pour les producteurs forestiers. « Nous pensons aussi à établir des ententes de délais de paiement par les scieurs ou des garanties financières pour le bois livré », dit-il.