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Fauche retardée, installation de nichoirs à oiseaux, plantation d’arbres : une proportion importante de producteurs de bovins pose plusieurs gestes concrets en faveur de la biodiversité, révèle une enquête qui dresse un premier portrait de la situation au Québec. Les deux tiers des répondants confirment d’ailleurs leur intérêt pour cet enjeu environnemental.
Une enquête réalisée pendant l’été 2023 pour le compte des Producteurs de bovins du Québec cherchait à documenter les pratiques favorables à la biodiversité réalisées dans les fermes de veaux lourds et de bovins de boucherie. Au total, 270 producteurs de toutes les régions ont rempli le questionnaire, pour un taux de réponse de 9,44 %, avec un niveau de confiance de 90 % (marge d’erreur de 5 %). Le projet s’inscrivait dans le cadre d’un stage effectué par Camila Rubiano, étudiante à la maîtrise en environnement, de l’Université de Sherbrooke.
Les questions portaient sur les aménagements à la ferme comme les bandes riveraines et les haies brise-vent, ainsi que les pratiques dans les pâturages, prairies et cultures. Le sondage a également permis d’identifier les motivations qui incitaient les producteurs à adopter des pratiques favorables à la biodiversité, mais aussi les obstacles qui limitaient ces pratiques.
Un sujet d’intérêt et de mobilisation
Constat important, les deux tiers des producteurs répondant au questionnaire (65,18 %) ont affirmé vouloir réaliser des pratiques favorables à la biodiversité dans leur ferme. Les producteurs ont mentionné les avantages écologiques et environnementaux et l’amélioration de la productivité agricole comme principales sources de motivation à agir en ce sens.
Toutefois, certains facteurs freinent l’adoption des pratiques de préservation de la biodiversité. Les résultats de l’enquête indiquent clairement que les coûts financiers (60,32 %) et le manque de temps (59,51 %) sont les principaux obstacles identifiés. Le manque de connaissances techniques arrive ensuite, avec 40,08 % des répondants soulignant cette préoccupation. En revanche, le manque d’espace ne semble pas être un obstacle majeur, avec seulement 14,57 % des répondants.
Fait intéressant : parmi les 270 répondants du questionnaire, 18 % ont confirmé avoir déjà participé à des initiatives de conservation de la biodiversité. Leur implication s’étend à des actions telles que la plantation d’arbres, la protection des bassins versants, la recherche sur la faune locale et l’installation de nichoirs. Ces efforts reflètent une approche collective, impliquant des collaborations avec un total de 26 organismes, dans des programmes de conservation spécifiques ou des projets isolés. Il y a une diversité d’initiatives, allant de la restauration des cours d’eau à la mise en place de méthodes agricoles durables, en tenant compte des spécificités régionales et des espèces locales.