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Dans le même dossier publié en mai 2023 sur les producteurs enclavés, la productrice Annie Chartrand, qui est isolée sur une presqu’île à Plaisance, en Outaouais, racontait s’être résignée à jeter 13 000 litres de lait au total, au cours des mois précédents, en raison de restrictions d’accès imposées à deux reprises par le ministère des Transports du Québec (MTQ) sur le seul pont reliant sa ferme à la voie publique.
En octobre 2022, la limite de charge a d’abord été abaissée à 5 tonnes, sans préavis, forçant la productrice à jeter un volume de 3 682 litres parce que son camion de collecte, trop lourd pour emprunter l’infrastructure mal en point, ne pouvait plus venir à sa ferme. Elle se croyait au bout de ses peines lorsqu’un pont temporaire a été installé par la suite, mais voilà que celui-ci a été endommagé à son tour, puis fermé complètement, du jour au lendemain, pendant une semaine, en avril 2023. La productrice a alors jeté 9 000 litres de lait supplémentaires.
Il y a quelques mois, le MTQ l’a finalement informée, dans un courriel, que l’indemnisation qu’elle avait demandée pour les 13 000 litres perdus ne lui sera pas accordée.
Dans sa lettre, que La Terre a pu consulter, le ministère affirme être en droit, en vertu du Code de la sécurité routière, de restreindre ou d’interdire la circulation de véhicules par une signalisation appropriée « lorsque des motifs de pérennité ou de sécurité le justifient ».