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Le prix des récoltes de soya, de maïs et de blé a connu une forte correction, créant le doute chez les producteurs, qui se demandent si cette descente est terminée. « On a mangé une méchante raclée. En février, j’ai vu des producteurs vendre leur maïs à 200$/t! Le marché local a dégringolé. Il s’est stabilisé depuis et les prix ont monté un peu. On est entre 240 $ et 250 $/t. Sauf que, oui, on pourrait retourner vers des valeurs plus basses si un scénario pessimiste, mais réaliste, se confirme », explique Ramzy Yelda, analyste principal des marchés pour les Producteurs de grains du Québec.
Il précise que, selon Statistique Canada, le Québec sèmerait 5 % plus de maïs cette année. Les prix du marché local pourraient ainsi fléchir sous une plus grande production. Idem pour le marché de Chicago si les Américains sèment plus de maïs que prévu et si les rendements sont élevés.
Il recommande aux producteurs d’être prudents et de bien établir leur plan de commercialisation des grains, car un scénario pessimiste accompagné d’un prix du maïs à 200 $/t est toujours possible. Il fait aussi remarquer que les stocks américains de maïs sont 60 % plus élevés qu’à l’habitude.
Stocks en hausse dans le soya
Dans le soya, Simon Brière signifie que les stocks mondiaux ont augmenté et que les inquiétudes face à la récolte brésilienne se sont dissipées. Il serait surpris de se retrouver en présence d’un marché aux prix haussiers. Ramzy Yelda abonde dans le même sens. « Ça va se jouer avec le nombre d’acres semés aux États-Unis et avec la météo. Mon conseil aux producteurs : fermer quelques prix, autant dans le soya que dans le maïs. Ne restez pas à la merci du marché », recommande M. Yelda.