L’entreprise s’est spécialisée dans la fabrication et la mise en marché d’intrants agricoles de haute technologie.

Agro 100 s’est dotée d’une vision verte : elle s’attache à la revalorisation de matières résiduelles fertilisantes communément appelées MRF. « Comment? En récupérant de la poussière de four de cimenterie dans des carrières afin de lui donner une deuxième vie! » de dire Stéphane Beaucage, président et directeur général d’Agro 100. Pour ce jeune entrepreneur visionnaire, voilà un geste bien utile qui permet de contrer le gaspillage et remettre dans le sol ce qui provient du sol!

Le mot d’ordre de l’entreprise? La qualité du produit à tout prix. La preuve, c’est que le produit doit franchir quelques étapes avant sa mise en marché. « Nous effectuons le reconditionnement, puis un contrôle de qualité pour nous assurer que notre produit répond entièrement aux normes environnementales. Par la suite, nous procédons à des tests d’analyse et d’échantillonnage. »

À l’étape de ce contrôle, des calculs agronomiques permettent de déterminer les doses exactes pour chaque type de sol ou de culture et de faire des recommandations professionnelles concernant l’utilisation.

Découvertes écologiques et prometteuses

Des produits écologiques? Ce n’est pas tout! « Nos produits dépassent souvent la qualité et le rendement des fertilisants traditionnels grâce à une amélioration de la plante et à l’augmentation de la quantité produite par hectare. »

Agro 100, qui consacre 3 % de son chiffre d’affaires à la recherche et développement, travaille à mettre au point des produits innovateurs et distinctifs, comme ProKa, KaLime et CalPoMag, entre autres choses. Ses chercheurs ont fait récemment une découverte très excitante qui pourrait contribuer largement au contrôle de la maladie de la galle commune, une maladie de la pomme de terre très coûteuse pour les producteurs. « À l’aide d’une série de traitements foliaires, nous avons obtenu une différence significative entre la parcelle témoin et la parcelle traitée. On a diminué de moitié l’incidence de la galle sur la partie traitée. Ce n’est pas une petite découverte! » Stéphane Beaucage ajoute que les chercheurs ont également mis au point un engrais foliaire qui est en mesure d’améliorer la résistance de la pelure de la pomme, ce qui facilite sa conservation en entrepôt.

Petit train va loin… très loin!

Les produits d’Agro 100 sont, à l’heure actuelle, distribués au Québec, en Ontario et dans le nord des États-Unis. Ils peuvent être livrés en vrac par camion de 35 tonnes métriques de capacité. « Nous faisons de la vente directe aux producteurs agricoles ou écoulons nos produits par le biais de nos distributeurs, qui font un excellent travail. Depuis cette année, nos produits sont homologués au Mexique. Nous envisageons d’effectuer une mission exploratoire au Chili et au Pérou. » Agro 100, dont le siège social est situé à Saint-Thomas de Joliette, possède des usines à Batiscan, à Joliette, à Bowmanville et finalement à Albany dans l’État de New York. L’entreprise compte 35 employés directs et a le vent dans les voiles, son chiffre d’affaires ne cessant de croître. « Nous sommes à la veille de passer d’une petite à une moyenne entreprise », dit Stéphane Beaucage, avec une pointe de fierté dans la voix.