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As-tu déjà vendu de la limonade lors d’une vente-débarras ou du chocolat pour financer une activité sportive? Le prix de vente de ces denrées est fixé selon le prix qu’elles coûtent à produire. Elles doivent être vendues suffisamment cher pour rentabiliser leur coût de production, c’est-à-dire couvrir le prix des citrons ou du cacao et du sucre utilisés dans leur conception. Leur prix de vente doit également permettre de générer un surplus pour payer le « salaire » de la personne qui a fait la limonade ou pour amasser suffisamment d’argent pour participer à l’activité sportive souhaitée. Puis, le prix final doit correspondre à ce que les consommateurs sont prêts à payer. C’est ainsi que le prix de chaque bien de consommation est déterminé. Il en va ainsi en agriculture… ou presque.
Un marché pas comme les autres
Le coût de production et le prix offert aux agriculteurs par les supermarchés pour leurs récoltes varient grandement au cours d’une année. Puisque les consommateurs doivent absolument se nourrir tous les jours, impossible pour eux de bouder l’épicerie pendant quelques semaines le temps que les prix se stabilisent. La plupart des foyers disposent d’un budget limité et ne peuvent pas se permettre de payer 10 $ pour une tomate chaque semaine. Si le prix de l’essence monte, que la météo est défavorable et que les grandes chaînes d’alimentation offrent des prix dérisoires aux agriculteurs, quelqu’un quelque part doit pallier le manque à gagner. C’est là que des programmes de compensation comme l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) interviennent.
Un coup de pouce pour nourrir le Québec
Depuis 1975, l’ASRA protège les entreprises agricoles contre les fluctuations des prix du marché et des coûts de production. Ce programme verse une compensation financière lorsque le prix moyen de vente est plus bas que le prix auquel le produit devrait être vendu pour être profitable. Les productions qui ont accès à ce programme sont les suivantes : agneaux, bouvillons et bovins d’abattage, céréales et canola, porcelets, porcs, veaux d’embouche et veaux de grain.
Ce programme est essentiel pour le maintien et le développement du secteur agricole. Il permet aux entrepreneurs de planifier leurs activités d’année en année en prévoyant leur revenu global. Sans compensations comme l’ASRA, nous ferions le saut si nous devions payer le prix réel de tout ce qui se trouve dans notre assiette.