Vie rurale 28 octobre 2014

Des programmes d’assurance du revenu tournés vers l’avenir

c1dd1589128b8c9b119f3551595b1ffb

Tel que publié dans La Terre de chez nous

Les programmes d’assurance du revenu peuvent être appelés à changer dans les prochaines années.

Aux dires de l’économiste en chef de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Charles-Félix Ross, d’autres modèles que l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) pourraient être établis pour mieux répondre aux besoins de certaines productions.

« L’ASRA peut demeurer pertinente pour des secteurs comme l’agneau, le porc et les vaches-veaux, mais je ne crois pas qu’il s’agisse du modèle à préconiser pour les 20-30 prochaines années pour toutes les productions », a-t-il déclaré devant les 200 délégués de la Fédération de l’UPA-Estrie réunis en assemblée générale annuelle (AGA) la semaine dernière à Fleurimont. Présent lui aussi à l’AGA, Pierre Lemieux, le premier vice-président de l’UPA, a allégué qu’avec l’écart grandissant entre les fermes d’envergure et les plus petites, il est de plus en plus difficile d’établir un coût de production significatif. « Si on avait modifié l’ASRA avant, on aurait peut-être sauvé des entreprises », a-t-il noté à quelques semaines du dépôt du rapport du comité de révision des programmes de sécurité du revenu.

De son côté, M. Ross a ajouté qu’il y a peut-être la moitié des fermes qui n’atteignent pas le coût de production. L’économiste prône une amélioration du programme Agri-stabilité. Selon lui, le salaire de l’ouvrier spécialisé et l’amortissement pourraient notamment être inclus dans la marge de référence du programme. « Ça permettrait de couvrir une structure de coûts qui est adaptée à chaque entreprise », affirme-t-il. Pour Charles-Félix Ross, cet ajustement permettrait aux plus petites et moyennes fermes et à celles situées en région, où la production est plus coûteuse, de se sortir la tête de l’eau.