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Les Chinois mangeront peut-être plus du porc provenant du Québec dans un avenir rapproché.
La mission économique qu’entreprendra le premier ministre Philippe Couillard en Chine, du 26 au 31 octobre, comprend une forte délégation d’éleveurs de porcs et de transformateurs québécois.
« On veut comprendre ce marché pour ajuster notre mise en marché », a déclaré le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Boissonneault. Celui-ci participe à la mission économique qui regroupe une centaine d’intervenants du monde des affaires. Dans le secteur agroalimentaire, seuls les représentants de l’industrie porcine et des pêches ont été invités à prendre part à cette mission. L’impact économique de l’industrie porcine, estime le président, justifie sa présence. Plus de 24 000 emplois y sont rattachés, les exportations arrivant au premier rang du secteur bioalimentaire.
« L’accès à cet important marché chinois est différent et les transformateurs ont aussi la volonté de s’en rapprocher », a ajouté M. Boissonneault, quelques heures avant de prendre le départ.
Convention
Les négociations entourant le renouvellement de la convention de mise en marché entrent dans une phase finale. Un projet d’entente de principe obtenu par l’entremise d’un processus de conciliation est actuellement soumis à l’attention des acheteurs. Selon David Boissonneault, une majorité d’entre eux pourrait se rallier à cet accord, qui doit aussi recevoir l’approbation du comité des finisseurs et du conseil d’administration des Éleveurs. Sans doute désireux de faire diminuer les attentes, le président convient que l’entente se situe davantage dans la « continuité » de la présente convention. Principal objectif des acheteurs, la souplesse dans les mouvements des assignations de porcs aux abattoirs entraînerait une obligation de « mieux se coordonner » pour les producteurs.
« On ne peut parler des deux côtés de la bouche quand on demande à l’État un environnement d’affaires propice à la consolidation des investissements », affirme-t-il.
Des discussions portent aussi sur le partage du risque (prime) entre éleveurs et acheteurs. Deux rencontres ont déjà eu lieu avec la Financière agricole du Québec (FADQ) afin de s’entendre sur le principe, les modalités devant être établies plus tard. Dans l’éventualité d’une conjoncture défavorable, donne pour exemple le président, les transformateurs pourraient ainsi absorber la moitié de la prime. Cet effort ne devrait cependant pas être capté par la FADQ, dit-il, les acheteurs souhaitant que cet argent demeure dans les poches des éleveurs.
« Malgré l’embargo russe, la DEP [diarrhée épidémique porcine] et la parité du dollar canadien, illustre M. Boissonneault, ça fait quatre ans qu’on obtient le prix de référence américain. C’est la plus longue séquence en 25 ans de mise en marché collective. »
David Boissonneault termine cette semaine sa tournée régionale des différents syndicats. Il dit avoir constaté la présence de « nouveaux visages » aux assemblées où il a notamment abordé la question du renouvellement de la convention. Le président confie avoir également fait état du plan stratégique de cinq ans élaboré par tous les acteurs de la filière. Ne reste qu’à recevoir l’approbation du nouveau gouvernement.
« Il y a une opportunité pour créer de l’emploi et de la richesse, déclare-t-il. On a tous les ingrédients pour que le gâteau lève. »