Actualités 17 octobre 2014

Origine Québec ouvre la porte aux vins d’ici

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Le 2 octobre dernier, la Société des alcools du Québec (SAQ) a procédé au déploiement officiel d’Origine Québec dans 180 succursales. Ainsi, des présentoirs remplis de vins du Québec sont mis en évidence dans ces magasins où les produits locaux sont mis à l’honneur. Pour souligner cet événement, la SAQ avait invité une douzaine de vignerons à faire déguster leur vin dans des succursales à Montréal et à Québec. « J’en ai rêvé, de l’espace Origine Québec », lance Charles-Henri de Coussergues, vigneron au Vignoble de l’Orpailleur et président de l’Association des vignerons du Québec (AVQ).

Cette ouverture de la SAQ aux vins du Québec a un impact économique important pour le secteur viticole. Pour le vigneron Marco Corbin, du Vignoble la Halte des Pèlerins, la vente en SAQ a fait prendre un virage à 180 degrés à son entreprise. « Du jour au lendemain, la SAQ devient notre plus gros client. En 2012, on ne faisait aucune vente en SAQ. Aujourd’hui, c’est près du tiers de notre chiffre d’affaires », souligne-t-il.

Au Québec, ce n’est plus le climat qui freine le développement viticole. « On a développé de nouvelles façons de faire et le climat n’est plus problématique. C’est la distribution de nos produits qui est le plus difficile. La mise en place d’Origine Québec est un levier important pour les vignerons », explique Daniel Lalande, vigneron au Vignoble Rivière du Chêne.

Depuis l’introduction d’Origine Québec dans certaines succursales en juin dernier, les vignerons observent une forte demande pour leur vin. Pour plusieurs d’entre eux, Origine Québec rime avec gestion de la croissance. « Uniquement pour Le Rosé Gabrielle, j’aurai 7 000 bouteilles de plus cette année à distribuer dans le réseau de la SAQ », donne en exemple Daniel Lalande.

Nul doute, Origine Québec crée de l’effervescence dans le secteur viticole. « Il est beaucoup plus facile d’entrer dans le réseau aujourd’hui. Lorsque l’on demande une rencontre à une succursale pour présenter nos produits, la réponse est très positive », renchérit Jean-Paul Scieur, vigneron au vignoble Le Cep d’Argent.

Les retombées économiques pour les vignerons québécois sont importantes. « En 2014, entre 250 000 et 300 000 bouteilles au prix moyen de 15 $ auront été vendues en SAQ. C’est le double comparativement à l’an dernier », se réjouit Charles-Henri de Coussergues. À la SAQ, on note une hausse de ventes des vins rouges, blancs et rosés québécois de 60 % depuis avril comparativement à la même période l’an dernier. Ainsi, le nombre de bouteilles vendues d’avril à octobre est passé de 60 100 à 97 373.

« La SAQ nous ouvre ses portes en nous donnant de l’espace. C’est aux vignerons maintenant à travailler pour convaincre le consommateur de choisir notre produit sur les tablettes », conclut Charles-Henri de Coussergues.