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Le gouvernement du Québec revient sur sa décision d’indexer à 16,02 $ l’heure le salaire plancher à verser aux travailleurs étrangers temporaires (TET) agricoles, à compter du 1er mai. Celui-ci sera plutôt ajusté à 15,75 $ l’heure, tout comme le salaire minimum qui sera en vigueur au Québec.
« C’est une bonne nouvelle. Ça m’étonne, mais c’est une bonne nouvelle. Je trouve que c’est une bonne décision parce que je pense que c’était une erreur au départ », a réagi le vice-président de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, Guy Pouliot.
Chaque année, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) du Québec établit le salaire plancher à offrir aux manœuvres et aux ouvriers recrutés par l’entremise du Programme des travailleurs étrangers temporaires agricoles du fédéral.
C’est toutefois le salaire minimum en vigueur au Québec qui est généralement versé à cette main-d’œuvre, puisqu’il surpasse, après l’indexation du 1er mai, celui établi pour les TET agricoles.
Or, le 6 février dernier, soit une semaine après que le ministère du Travail ait annoncé que le taux général du salaire minimum au Québec sera ajusté à 15,75 $ l’heure au 1er mai, le MIFI a laissé savoir, à la surprise générale, que le salaire plancher agricole serait plutôt augmenté à 16,02 $ l’heure.
Les producteurs maraîchers, dont la main-d’œuvre peut représenter jusqu’à 50 % des coûts de production, ont accueilli la nouvelle avec beaucoup de mécontentement. Plusieurs représentations ont été faites depuis pour inciter le gouvernement à revenir sur sa décision.
« En plus du salaire, les entreprises agricoles doivent assumer les frais liés au recrutement, au transport en avion ainsi qu’à l’hébergement des travailleurs étrangers temporaires, une main-d’œuvre essentielle aux activités de ce secteur névralgique de l’économie québécoise », a finalement reconnu Québec, le 25 mars.
La présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, Catherine Lefebvre, s’est elle aussi dite satisfaite de la nouvelle. « On est contents que nos représentations aient porté fruit, a-t-elle réagi. Le secteur maraîcher tente de se relever péniblement d’un été 2023 catastrophique en raison des effets des changements climatiques. Dans les circonstances, l’annonce du gouvernement québécois arrive à point, à l’aube d’une nouvelle saison. »