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Après s’être placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, en octobre, Québec Parmentier, une société de production et de mise en marché de pommes de terre, s’est départie, comme prévu dans son plan de restructuration, de deux fermes situées au Témiscamingue et en Outaouais. C’est le groupe agroalimentaire Préval AG qui les a acquises, le 11 mars.
« C’étaient des fermes corporatives qui avaient peu de synergie avec les clients de Québec Parmentier », résume Kevin Rivard, président de l’organisation qui regroupe plus de 25 familles de producteurs de pommes de terre au Québec, principalement établies au Saguenay–Lac-Saint-Jean et au Bas-Saint-Laurent.
Les entreprises Les Pommes de terre du Témiscamingue et Les Fermes Petite Nation, à Notre-Dame-de-la-Paix, ne desservaient pas les « marchés naturels » de Québec Parmentier, ajoute-t-il, en précisant que les patates issues de ces fermes étaient surtout envoyées en Ontario et mises en marché par d’autres intermédiaires.
Il affirme ne pas être inquiet pour la suite des choses. La transaction sera suivie, comme prévu, d’un plan d’arrangement avec les créanciers.
Retour à Préval AG
Les fermes du Témiscamingue et de l’Outaouais dont s’est départie Québec Parmentier avaient été acquises en 2021 du groupe Préval AG. Trois ans plus tard, les deux sites de production rentrent au bercail.
« Ce sont nos anciennes fermes. […] Nous, on était producteurs de pommes de terre, mais ce n’était pas notre activité principale. Québec Parmentier était intéressée à les acheter. […] On s’est entendu sur un prix et on leur a vendu, mais finalement, je pense que la rentabilité n’était pas là comme ils auraient voulu, alors on a racheté les fermes », raconte Fabien Fontaine, l’un des trois frères dirigeants de Préval AG, qui regroupe plusieurs filiales en Amérique du Nord spécialisées en production, en transformation et en commercialisation de veaux et d’agneaux.
Ce dernier affirme que les deux sites de production resteront en activité, mais qu’ils changeront de nom.
« On va produire des pommes de terre et d’autres légumes aussi. On a des projets. On a déjà une bonne surface d’irrigation [sur ces sites], alors ça nous donne de la latitude pour travailler sur d’autres produits. Ça va devenir des fermes plus [diversifiées] au niveau de la production. »
Daniel Bock, responsable de la ferme de Notre-Dame-de-la-Paix, en Outaouais, préfère garder espoir que le changement de main se passera bien, malgré les incertitudes. « On sait déjà qu’on va semer de la pomme de terre au printemps, mais à qui on va les expédier, ce n’est pas clair. […] C’est comme l’agriculture en général, ce n’est pas facile, mais on essaie de s’ajuster », témoigne le producteur.