Vie rurale 10 octobre 2014

Le courant passe (mieux) entre producteurs et Hydro-Québec

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Les producteurs agricoles et forestiers auront davantage leur mot à dire quand Hydro-Québec voudra planter des pylônes sur leurs terres.

« Il y a une ouverture et une volonté de la société d’État de nous consulter et de ne pas nous mettre devant un fait accompli », constate Pierre Lemieux, 1er vice-président de l’Union des producteurs agricoles.

« Nous pourrons même nous prononcer quant au choix des pylônes de transmission des lignes électriques, ajoute-t-il, de façon à ne pas trop défigurer nos terres. On nous a assuré, chez Hydro-Québec, que nous pourrons poser des questions et obtenir des réponses. C’est un changement de mentalité. »

Mais qu’est-ce qui explique ce vent de collaboration électrique?

« Nous venons de ratifier le protocole qui entérine la seconde révision de l’entente entre l’Union et Hydro-Québec relative au passage des lignes de transport en milieux agricole et forestier, répond Pierre Lemieux. Il s’agit d’une entente qui prévoit des compensations plus équitables et des mécanismes d’indexation. »

En vertu de cette entente « évolutive », précise-t-il, les producteurs devraient être mieux accompagnés quand viendra le moment de construire de nouvelles lignes de transport hydroélectriques.

À titre d’exemple, l’Union pourra dépêcher un de ses représentants sur les chantiers, pour les nouveaux projets, afin de voir à ce que les producteurs touchés aient voix au chapitre.

« On veut ainsi s’assurer que les impacts sur nos terres soient limités à leur strict minimum pour tout nouveau projet, soumet Pierre Lemieux. On veut aussi que les contrats signés entre les producteurs et la société d’État [via Hydro-Québec TransÉnergie] respectent les droits des producteurs. »

Faut-il comprendre qu’Hydro-Québec avait tendance à « construire ses lignes » sans tenir compte des préoccupations des producteurs?

« Non, répond Pierre Lemieux. Il y avait des consultations, mais ce n’était pas systématique. Plus maintenant. On va limiter les impacts. Mais il faut comprendre que le choix final appartient à Hydro-Québec. »

« Si nous avons fait des avancées avec Hydro-Québec, insiste-t-il, c’est parce que nous avons été tenaces. Nous avons fait des demandes répétées au sein du comité de liaison entre l’UPA et Hydro-Québec, avec les résultats qu’on connaît aujourd’hui. »