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Près d’une centaine de marchands Metro se voient attribuer une « bonne note » pour leurs efforts visant à faire une plus large place aux fruits et légumes made in Québec.
« Nous sommes à compléter la rédaction de notre rapport, une sorte de bulletin dans lequel nous avons relevé les forces et les faiblesses des pratiques des marchands, souligne Sébastien Brossard, du Conseil québécois de l’horticulture, qui représente une douzaine d’organisations de producteurs. Mais nous pouvons déjà conclure que ces marchands ont fait preuve d’initiatives fructueuses. »
L’agroéconomiste vient de terminer une tournée dans 92 magasins Metro à travers le Québec, dans le cadre d’un projet-pilote en collaboration avec la chaîne visant à augmenter les parts de marché des produits frais québécois dans la section des fruits et légumes. Il a pris des notes, rencontré les gérants de magasins, les employés. Un exercice qui lui a demandé, pour chacune de ses visites, quatre heures d’exploration.
Bien que son « bulletin », qu’il compte remettre à la direction de Metro au cours des prochains jours, soit « encourageant », il a relevé certaines carences, qu’il aimerait voir corriger.
« Les marchands n’ont pas tous la même approche pour vendre les produits locaux, a constaté Sébastien Brossard. Je me suis rendu compte que des employés ne disposaient pas de toutes les informations requises pour bien guider les consommateurs dans leurs choix. Ou encore que des produits d’ici n’étaient pas positionnés au bon endroit et qu’on avait du mal à les identifier clairement. »
Hausser de 10 %
De son côté, Laurence Tremblay-Gillet, très impliquée dans le projet-pilote au sein du Conseil québécois de l’horticulture, croit que ces efforts pour faire la promotion de fruits et légumes d’ici commencent à porter… fruit.
« Il y avait 40 magasins participants en 2013 et ce nombre est passé à 92 en 2014, relève-t-elle. Cela signifie que le mot commence à se passer. »
Pour les amener à se dépasser, on a invité les marchands à participer à un concours. Le grand gagnant sera connu le 21 octobre.
« Et n’oublions pas que l’objectif ultime, c’est de rendre les produits de nos producteurs plus disponibles, plus accessibles, ajoute-t-elle. On le répète : on veut hausser de 10 % la consommation de ces produits frais. »
Laurence Tremblay-Gillet ne cache pas, par ailleurs, que l’initiative de la chaîne Metro aurait « tout avantage » à être imitée par les autres joueurs de la distribution alimentaire.
« Il y a des discussions, et qui sait si les autres chaînes [Loblaw-Provigo et IGA-Sobeys] ne seront pas de la partie, dès la saison prochaine? » conclut-elle.