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La Clinique des oiseaux de proie reçoit environ 450 oiseaux de proie sauvages par année de partout au Québec dans le but de les soigner pour les remettre en liberté. Cette activité a vu le jour en 1986 et elle dépend du réseau de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP) et des agents de protection de la faune du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Il faut mentionner que les oiseaux de proie trouvés en difficulté sont à déclaration obligatoire à ce ministère.
Le programme des oiseaux de proie permet l’acquisition de plusieurs connaissances sur la tendance des populations des 27 espèces québécoises et sur les causes de blessure ou de mortalité. Plusieurs études et publications scientifiques en ont bénéficié, entre autres sur les maladies en émergence (virus du Nil occidental, influenza aviaire hautement pathogène), la toxicité de métaux lourds (plomb et mercure) et la présence de pesticides dans la chaîne alimentaire. Les oiseaux de proie sont en quelque sorte des sentinelles de la santé de l’environnement.
Vous n’êtes pas sans savoir qu’une surpopulation de mulots peut avoir un effet indésirable sur vos activités. Les oiseaux de proie peuvent aussi avoir un impact sur la santé des animaux et des humains. Les oiseaux granivores souffrant de salmonellose seront capturés plus facilement par un épervier, ce qui évitera que l’oiseau malade contamine les autres oiseaux et l’environnement de votre ferme. La souris à pattes blanches a été identifiée comme un réservoir important de la maladie de Lyme. Une surpopulation de cette souris peut augmenter les risques de transmission de la maladie, mais l’oiseau de proie peut veiller au grain.
Comment pouvez-vous aider ces prédateurs du ciel à vous aider dans vos productions? Vous pouvez installer des nichoirs à chouettes rayées ou conserver des chicots (arbres creux) dans votre érablière. Une famille installée aura un impact sur la densité de rongeurs (souris, écureuils) : moins de tubulures grugées, arrêt de l’utilisation de poison à rat dans l’environnement, population « contrôlée » de souris à pattes blanches. Vous pouvez aussi installer des perchoirs en périphérie de vos champs pour offrir des postes d’affût aux buses, grands-ducs et harfangs des neiges pour la prédation de rats musqués, marmottes, mulots…
Finalement, n’hésitez pas à communiquer avec l’organisme si vous trouvez un nid actif au sol d’un hibou des marais. Il existe un programme de compensation pour protéger cette espèce. Nous aimerions aussi entendre vos témoignages si la présence d’oiseaux de proie vous a semblé bénéfique.
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