Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
NICOLET – Le producteur laitier Yvan Bergeron, de la Ferme Bernoise, à Saint-Samuel, dans le Centre-du-Québec, reconnaît que le travail de l’équipe d’Agri-Intégration a grandement facilité l’intégration de son premier travailleur étranger recruté l’an dernier.
« Tu ne sais pas toujours où donner de la tête quand tu accueilles un travailleur étranger », souligne le producteur. « Il y a beaucoup plus à faire que pour un travailleur québécois et c’est rassurant d’avoir quelqu’un pour nous guider. »
Le producteur énumère les nombreuses démarches à réaliser pour fournir à sa recrue étrangère les documents officiels, comme une carte d’assurance maladie ou un permis de conduire, pour l’aider à s’installer dans sa communauté d’accueil. Tout cela, dans une langue qu’il ne maîtrise pas.
Le personnel d’Agri-Intégration lui a donc apporté son soutien, tout comme à 17 autres producteurs, pour faciliter l’installation des travailleurs étrangers et leur intégration au travail, notamment avec la production de documents vidéo en espagnol décrivant les principales tâches à accomplir dans les entreprises agricoles. Des ententes ont aussi été conclues avec les 18 municipalités où sont situées les entreprises agricoles afin de s’assurer de leur collaboration dans l’accueil et l’intégration de ces nouveaux arrivants.
« C’est un succès sur toute la ligne », affirme Guylaine Martin, coordonnatrice du projet pour le Collectif en formation agricole du Centre-du-Québec.
Le projet Agri-Intégration, lancé en 2020 et reporté de deux ans en raison de la pandémie, a bénéficié d’une subvention de 262 000 $ des ministères de l’Agriculture et des Affaires municipales avec le soutien des MRC de la région.
« Nous souhaitons que d’autres régions suivent notre exemple, dit Alain Désilets, vice-président de la fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles (UPA). « Le projet a permis de créer une synergie profitable pour tout le monde en plus de valoriser les métiers de l’agriculture. »
Mais le financement ne peut être reconduit pour le même projet, si bien que ses promoteurs devront trouver de nouvelles sources de financement. Les liens développés entre les parties au cours des derniers mois leur laissent toutefois croire à la survie et au développement de cette nouvelle structure d’accueil et d’intégration.