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Non, il ne s’agit pas de la suite du film Tintin et les oranges bleues, mais plutôt d’une initiative d’un groupe d’étudiants de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) au campus de La Pocatière, qui mènent actuellement un projet d’étude sur une variété de poules rustiques peu connues, les poules Azur, qui produisent des œufs bleus.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du cours Exercer le métier d’agriculteur dans lequel les étudiants sont amenés à vivre toutes les étapes de production d’une entreprise agricole, depuis l’idée de départ jusqu’à la commercialisation finale du produit.
L’idée de Color-Œufs est née du désir d’expérimenter la production d’œufs destinés à la consommation tout en ajoutant un caractère unique au produit. Six étudiants se sont portés volontaires pour élever une centaine de poules non conventionnelles. « On voulait faire quelque chose qui n’avait encore jamais été fait », affirme Meggie Duguay, gérante de production. Les œufs bleus de l’Azur intriguent assurément. « La coloration bleue des œufs est due à la présence de biliverdine, un pigment biliaire qui entraîne une dégradation de l’hémoglobine. Cette réaction produit une teinte bleue lors de la fabrication de la coquille », explique l’étudiante. La saveur et la valeur nutritive de ces œufs, dit-elle, sont les mêmes que pour les œufs blancs ou bruns que l’on retrouve en épicerie.
Commercialisation
Au début, le comité de sélection craignait que les participants ne parviennent pas à écouler la production quotidienne d’œufs. Leur plan d’affaires solide et leur volonté farouche de réussir ce projet ont fait pencher la balance en leur faveur. Les œufs sont vendus dans un marché de vente au détail local, auprès de clients réguliers ainsi qu’auprès des membres des familles des participants. À la fin du projet, les personnes qui le souhaitent pourront acheter les poules pondeuses et le fumier prisé par la plupart des jardiniers lors de l’Expo-Poc, en avril prochain.
Volet recherche
Le projet est aussi accompagné d’un volet de recherche, souligne Marilou Bossé, gérante de production. Le lot de poules a été divisé en quatre parcs, où celles-ci peuvent errer librement, de façon à comparer deux types de moulées – avec ou sans enrichissement au lin – ainsi que l’utilisation ou non de perchoirs. La technologie Copeeks permet de recueillir et de transmettre différentes données sur l’ordinateur.