La Venise des Castors et le 3e rang du Vieux-Verbal désignés toponymes coups de foudre de l’année
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La Commission de toponymie a récemment dévoilé les Toponymes coups de foudre de l’année 2024. C’est le nom La Venise des Castors qui a remporté le vote du public. Ce dernier désigne des étangs situés dans la région de la Capitale-Nationale. Le nom du 3e rang du Vieux-Verbal a, quant à lui, été retenu comme le préféré des membres de la Commission. Ce dernier désigne une voie de communication située dans la région de Lanaudière.
La Venise des Castors est constituée d’étangs d’une superficie d’environ 0,7 ha se trouvant dans la ZEC des Martres. C’est le travail des castors qui a permis l’érection d’un imposant arrangement de barrages et de huttes, qui, en raison de sa complexité, rappelle les canaux vénitiens.
Quant au nom 3e rang du Vieux-Verbal, il fait référence à la « verbalisation » très ancienne de ce chemin. L’expression « verbaliser un chemin », aujourd’hui vieillie, désigne l’action de régler, par voie de procès-verbal, comment ce chemin sera établi et entretenu.
| Les 12 Toponymes coups de cœur 2024 | |
|---|---|
| 3e rang du Vieux-Verbal, Saint-Calixte (Lanaudière) | Boisé de l’Ocarina, Boucherville (Montérégie) |
| Chemin Rupicole, Potton (Estrie) | Lac du Raidillon, Lac-Walker (Côte-Nord) |
| La Venise des Castors, Lac-Pikauba (Capitale-Nationale) | Parc du Flottage, Rimouski (Bas-Saint-Laurent) |
| Parc du Plus-Petit-au-Plus-Grand, Saint-Onésime-d’Ixworth (Bas-Saint-Laurent) | Rue du Minot-de-Pommes, Petite-Rivière-Saint-François (Capitale-Nationale) |
| Rue du Train-de-Neige, Sainte-Adèle (Laurentides) | Sentier d’un Flâneur, Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans (Capitale-Nationale) |
| Trou des Campions, Saint-Pierre-de-Broughton (Chaudière-Appalaches) | Verrou du Malin, Lac-Jacques-Cartier (Capitale-Nationale) |
C’est la cinquième année que la Commission invite la population à identifier son nom de lieu favori parmi les 12 toponymes coups de cœur de l’année précédente. Les coups de cœur sont accordés selon différents critères. « Parmi eux, il y a l’originalité, la poésie, le rappel du patrimoine historique ou culturel », explique Chantal Bouchard, porte-parole de la Commission de toponymie.
Elle souligne que la toponymie est une belle occasion de valoriser la culture d’une région.
Il est possible de s’inspirer des faits, des événements et des personnages historiques ou folkloriques qui ont marqué la vie locale. Le nom coup de cœur de l’île d’Orléans, le Sentier d’un Flâneur, est inspiré de l’œuvre de Félix Leclerc. C’est le fun quand on a des noms significatifs.
Appel à nommer des lieux
Le gouvernement québécois encourage les agriculteurs et la population en général à contribuer à nommer le territoire en faisant officialiser le nom de différentes entités géographiques, comme les buttes, étangs, ruisseaux, boisés, etc. « Il y a encore beaucoup de lieux qui n’ont pas de nom au Québec. Rien que des lacs, on en a 3,5 millions, et seulement 2 % sont nommés officiellement, dit Chantal Bouchard. Les noms proposés peuvent être aussi simples que le nom de sa femme ou de ses enfants. »
Pour proposer un nom, il suffit de remplir le formulaire en ligne. Les commissaires tiennent quatre rencontres par année pour évaluer les propositions. Mme Bouchard précise que des historiens et des toponymistes sont appelés en renfort pour aider aux recherches lorsque des noms sont proposés.