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Le développement des principales productions est possible, mais il faudra se coordonner pour y arriver!
L’analyse réalisée par EcoRessources Consultants pour le compte de la Filière biologique du Québec indique que les producteurs québécois peuvent espérer une « nette amélioration de leur part de marché ».
En 2010, l’étude évalue que la taille du marché bio au Canada oscillait entre 2,2 et 2,8 milliards de dollars, dont environ 580 M$ au Québec.
La production canadienne s’élevait toutefois seulement entre 250 et 350 M$ en 2005, dont entre 45 et 60 M$ au Québec. La production québécoise occupe donc seulement 10 % du marché!
Il y a donc encore une bonne perspective de croissance, d’autant que les ventes globales continuent de progresser. La part de marché des produits bio au Canada a dépassé le cap des 2 %, malgré un léger recul en 2010. « On sait à peu près quoi faire pour développer le bio, il s’agit de se rassembler pour y arriver », a commenté Alain Rioux, directeur général de la Filière biologique du Québec.
On constate par ailleurs un manque de données fiables sur le Québec, mais on sait que la transformation bio y progresse. Le nombre de transformateurs et de manutentionnaires y devance d’ailleurs celui constaté en Ontario et en Colombie-Britannique.
Selon un sondage mené pour la Filière biologique en 2011 au Québec, 55 % des répondants affirmaient consommer des produits biologiques et 86 % s’approvisionnent surtout dans les supermarchés. Le prix demeure toutefois le facteur limitant, surtout pour les ménages avec un revenu moins élevé.
Des filières très différentes
Dans l’ensemble des secteurs étudiés (fruits et légumes, produits laitiers, viandes, produits acéricoles et céréales), l’offre ne suffit pas à la demande. On note toutefois des différences importantes.
D’un côté, les produits laitiers et acéricoles comptent sur un « plan conjoint très développé » et bénéficient d’une « forte intégration à la filière conventionnelle et profitent de budgets promotionnels élevés ».
D’un autre côté, les fruits et légumes, les viandes et les céréales sont « fragmentés et de plus petites tailles ». Ces filières doivent donc régulariser l’approvisionnement et améliorer la qualité afin de mieux se positionner face à la concurrence de l’extérieur.
Actions nécessaires
L’étude propose de miser davantage sur l’intégration verticale, le développement d’un plan d’action de valorisation de l’appellation bio ainsi que la création d’un Observatoire du secteur biologique. Les auteurs de l’étude intitulée Analyse du marché des produits biologiques en fonction du développement du secteur biologique au Québec, rendue publique le 2 avril, suggèrent également la mise en place d’une stratégie de gestion de crise en cas de fraudes ou d’évènements qui pourraient miner la confiance des consommateurs.
Les quatre rédacteurs de l’étude suggèrent donc des exercices de coordination, comme des forums, où les producteurs, les transformateurs et les autres agents de mise en marché pourraient établir des priorités afin de stimuler la croissance du secteur biologique au Québec.
La Filière biologique souhaite justement rencontrer les acteurs de l’ensemble de chacun des cinq secteurs de production en 2012-2013 dans le but de fixer des objectifs précis. La Filière prévoit déjà 200 000 $ par an pendant trois ans pour valoriser l’appellation bio. De nouveaux sondages auprès des consommateurs sont également en préparation.