Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Après deux ans de pertes, le géant de l’agroalimentaire québécois Sollio Groupe Coopératif renoue avec la rentabilité en terminant son année financière 2022-2023 avec un excédent net de 115,4 M$.
« C’est un revirement remarquable par rapport à la perte nette de 336,9 M$ qu’on avait enregistrée l’an dernier », a réagi Pascal Houle, chef de la direction de Sollio, en marge de l’assemblée générale annuelle de la coopérative, le 29 février. Les ventes consolidées de la coopérative ont connu une légère baisse par rapport à l’année précédente, s’élevant à 8,3 G$, par rapport à 8,4 G$ en 2022.
Selon les dirigeants, ce retour à la rentabilité s’explique par la mise en place d’un plan de redressement « ambitieux, nécessaire et crédible, qui porte aujourd’hui ses fruits ».
Le secteur du porc frais n’est toujours pas rentable
C’est la division Sollio Alimentation (Olymel) de la coopérative qui a connu le plus grand revirement de situation lors de la dernière année financière, avec un excédent net de 138,3 M$, comparativement à une perte de 446 M$ en 2022.
Une performance qui s’explique en partie par « une bonne année dans le secteur de la volaille, qui compte pour environ 33 % du chiffre d’affaires d’Olymel », a rapporté Pascal Houle. Cela s’explique également par les grands sacrifices qui ont dû être faits au cours des deux dernières années pour restructurer le secteur du porc frais. Sollio croit que la réduction de la production ainsi que la consolidation des usines et des centres de distribution de porcs auront permis de repositionner Olymel sur le marché, bien que ce secteur n’ait toujours pas atteint la rentabilité en 2023.
Les autres divisions répondent aux attentes
La division Sollio Agriculture, spécialisée dans l’approvisionnement d’intrants agricoles, a, quant à elle, répondu aux attentes de Sollio, et ce, malgré une perte de 53 M$ en 2023, par rapport à un gain de 19,6 M$ en 2022. La coopérative explique cette diminution par un contexte de marché « volatil et de prix de produits de base en forte baisse », mais également par de la dévaluation d’actifs à long terme et des performances exceptionnelles l’année dernière dans les secteurs des productions végétales, qui n’ont pas été équivalentes en 2023.
La division Détail (Groupe BMR) termine l’année 2023 avec un excédent de 34,5 M$, comparativement à un excédent de 41 M$ l’année précédente. Cette baisse des profits s’explique par « une diminution des mises en chantier au Québec, un taux d’endettement élevé des ménages de même que des taux d’intérêt et une inflation élevée », a énuméré M. Houle.