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En plus des travailleuses de rang, les producteurs agricoles de la Mauricie et du Centre-du-Québec peuvent désormais compter sur deux intervenantes spécialisées au sein de leur Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS).
Ces deux nouvelles ressources ont été embauchées dans le cadre du projet pilote Approche et références pour les producteurs agricoles et leur milieu (ARPAM), lancé le 19 février. Elles ont le mandat de répondre aux besoins particuliers des producteurs agricoles et de faire un lien plus rapide et facile vers les autres ressources disponibles dans le réseau de la santé, en complémentarité avec les services déjà offerts par les travailleuses de rang, spécifie Laurence Chartrand, agente d’information au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. « Par exemple, un agriculteur qui héberge ses parents et qui sent qu’il y a des défis au niveau de l’autonomie, ça va au-delà de l’expertise des travailleuses de rang. Donc, à ce moment-là, on le réfère directement vers la ressource adaptée, sans que le producteur ait à refaire toutes les démarches », explique-t-elle.
Les deux intervenantes du CIUSSS ont également le mandat, avec l’appui des travailleuses de rang de l’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA), d’offrir des formations aux équipes de santé et de services sociaux afin de mieux les sensibiliser à la réalité agricole. « Car un producteur agricole qui a des symptômes d’épuisement ne peut pas nécessairement prendre un arrêt de maladie comme quelqu’un qui travaille dans un bureau. Il faut que la ferme continue de rouler. Donc, parfois, les solutions proposées [par les professionnels de la santé] ne sont pas nécessairement adaptées à cette réalité et on souhaite qu’elles le soient davantage », illustre Laurence Chartrand.
Un effet boule de neige espéré
L’idée de ce projet, entièrement financé par le CIUSSS, est née pendant la pandémie de COVID-19, alors que des équipes de vigie en santé psychosociale de la région ont constaté des besoins importants chez les producteurs agricoles.
Selon le directeur général d’ACFA, Samuel Gosselin, qui s’est impliqué dans le projet depuis le début, celui-ci commence déjà à susciter de l’intérêt de la part d’autres CIUSSS. « L’idée fait son chemin. On est déjà en discussion avec deux [CIUSSS] qui aimeraient faire la même chose, spécifie-t-il, et on en a approché un troisième. » Il aimerait que tous les CIUSSS des secteurs agricoles emboîtent le pas, puisque ces ressources faciliteront l’accès vers les services de santé et de services sociaux, tout en outillant mieux les professionnels de la santé à la réalité agricole. « Le producteur se sentirait mieux compris, car, actuellement, c’est un frein à la consultation », constate-t-il.