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Opter pour une formule clé en main pour faire effectuer ses travaux se révèle le concept idéal pour certains propriétaires, tandis que d’autres préféreront gérer eux-mêmes leurs travaux d’aménagement avec l’objectif d’empocher plus d’argent, dit Ghislain Leblond, directeur du Syndicat des producteurs de bois de la Mauricie et du Centre-du-Québec. « C’est comme quelqu’un qui se fait construire une maison clé en main ou un autre qui est en autoconstruction et qui magasine lui-même ses corps de métier et ses matériaux. Règle générale, c’est plus avantageux en autoconstruction », donne-t-il en exemple.
Un propriétaire forestier peut donc faire venir un conseiller qui évalue les travaux à effectuer. Il appelle ensuite des entrepreneurs, surveille lui-même ses travaux et réalise sa propre mise en marché. « Au syndicat, on donne tous les conseils, et pour que le propriétaire trouve les meilleurs marchés, on le tient presque par la main », affirme M. Leblond. Ce genre de formule oblige cependant le propriétaire à établir un contrat clair avec son entrepreneur concernant, par exemple, ses responsabilités quant à la réparation des chemins et ponceaux ainsi que leur remise en état après les travaux. Et surtout, toute la question financière doit être tirée au clair. Avec quel pourcentage du volume de bois l’entrepreneur se paie-t-il? Cela inclut-il le transport ou non? Etc.
Moins d’argent à faire qu’il y a 10 ans
« Oui, il y a encore de l’argent à faire avec les travaux d’aménagement, mais ce qui reste au net dans les porches d’un propriétaire aujourd’hui a diminué versus il y a 15 ans », analyse Ghislain Leblond. Il explique que le prix reçu est sensiblement le même, mais que les dépenses ont augmenté.
Le directeur général adjoint à la Fédération des producteurs forestiers du Québec, Marc-André Rhéaume, partage cet avis. « On a à peine retrouvé les prix d’il y a 10 ans », dit-il, avant de préciser que le prix moyen du mètre cube pour toutes essences confondues a atteint 69 $ en 2022, alors qu’il était de 68 $ le mètre cube en 2005 (prix en dollars de 2022). « Certains secteurs ont perdu des marchés. Par exemple, les producteurs de l’Outaouais ont perdu la mise en marché des feuillus. Et oui, c’est vrai qu’il en reste moins aux producteurs, mais ça reste encore intéressant pour la majorité, affirme M. Rhéaume. Mentionnons aussi qu’on a gagné certains avantages fiscaux offerts par les gouvernements, qui diminuent un peu les impôts [de ceux qui effectuent des travaux sylvicoles sur leur propriété]. »