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Des étés de plus en plus chauds et la nécessité d’assurer la rentabilité des entreprises mettent à l’avant-plan une multitude d’enjeux. Chez les bovins, le stress thermique en fait partie, d’autant qu’il représente l’une des rares conditions qui affectent le troupeau à toutes les étapes du cycle de production.
Tout comme les humains, les bovins sont des homéothermes. Cela signifie qu’ils ont la capacité de maintenir leur corps à une température optimale. Cette aptitude peut toutefois être perturbée par différents facteurs tels la température ambiante, l’humidité, la ventilation, la radiation solaire ou encore le stade physiologique. Une vache en lactation génère, par exemple, plus de chaleur qu’une autre qui est tarie.
« Le stress thermique, c’est une situation où un animal va gagner plus de chaleur qu’il en perd. Le phénomène survient à divers degrés et touche les bovins de façon différente. Aussi, l’environnement thermique offert à un animal est très dépendant de son logement », résume Véronique Ouellet, professeure adjointe à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval.
Habituellement, une vache laitière n’est en effet pas gardée de la même manière qu’un bovin de boucherie, souvent élevé à l’extérieur. Une étable procure un toit, qui bloque les rayons du soleil, en plus d’être équipée d’un système de ventilation. Mais dans un cas comme dans l’autre, il importe de demeurer attentif à la météo et aux signes de stress thermique et de savoir intervenir en posant les gestes adéquats.
D’autres éléments à considérer
« Il y a également la capacité à tolérer la chaleur, la thermotolérance, qui doit être prise en compte. Plusieurs éléments ont une influence : le climat, la race, le gabarit de l’animal – les Jerseys vont produire moins de chaleur et vont avoir plus de facilité à la dissiper que les Holsteins – sont à considérer. Et une vache qui a une robe plus noire, une Angus par exemple, va absorber plus de chaleur », note la chercheuse.
Chez le bovin, certains processus vont créer de la chaleur. La lactation en est un, mais on peut y ajouter la croissance, la gestation, l’alimentation, de même que le renouvellement cellulaire. Qui plus est, la vache craint davantage le chaud que le froid. Si elle est bien nourrie et qu’elle fait de l’exercice sans être exposée à des vitesses d’air trop importantes, elle peut s’adapter à des températures très basses.