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Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) ont mis sur pied en 2018 un réseau d’essais à la ferme sur la fertilisation azotée — Réseau Sentinelle Azote dans le maïs-grain. Celui-ci vise, entre autres, une meilleure compréhension de la dynamique de minéralisation de l’azote et le transfert de connaissances sur son utilisation pour cette culture.
Chaque ferme membre du réseau a établi une parcelle témoin (sentinelle) dans un champ qui recevait seulement de l’azote au démarreur. Le reste du champ recevait la dose recommandée (azote au démarreur et en post-levée). La teneur en nitrates du sol a été mesurée à différents stades du maïs-grain. En fin de saison, on comparait le rendement de la parcelle à celui obtenu dans le reste du champ.
Contributions du réseau
Malgré le peu de facteurs analysés, les membres du réseau ont réussi à évaluer la disponibilité des nitrates de leurs champs et l’écart de rendement entre deux doses d’azote. L’essai à la ferme sur une période relativement longue a permis de mieux connaître le potentiel de leur sol à combler les besoins en azote de la culture.
Les fermes étant très différentes les unes des autres (régie adoptée, conditions pédoclimatiques, etc.), l’agrégation des résultats du réseau est difficilement généralisable. Les résultats agrégés sont à titre indicatif et ne visent pas l’élaboration de références en fertilisation ou d’outils décisionnels.
À la lumière des analyses préliminaires, plusieurs facteurs semblent interagir et influencer la réponse à l’apport azoté en post-levée du maïs-grain : conditions météorologiques, propriétés du sol, régie des cultures, etc. Les conditions météorologiques en début de saison pourraient influencer la capacité du sol à satisfaire les besoins en azote de la culture et fournir une information avant l’application d’engrais en post-levée.
Selon notre échelle de référence arbitraire établie au préalable, une faible, modérée ou forte réponse à l’apport azoté en post-levée a entraîné une augmentation du rendement de moins de 10 %, entre 10 % et 25 % ou d’au moins 25 %, respectivement, par rapport à la parcelle. Nous estimons qu’une faible réponse signifie que l’apport azoté en post-levée a eu peu d’effets sur le rendement et que le sol du champ avait une grande capacité à combler les besoins en azote de la culture, et inversement pour une forte réponse.
La température de l’air durant les deux semaines avant les semis
Nous avons observé, au cours des quatre premières années du réseau, que lorsque la température moyenne de l’air au cours des deux semaines précédant le semis augmentait, la réponse à l’apport azoté en post-levée augmentait. Cet effet était plus ou moins marqué selon les régions.
Les précipitations en début de saison
De façon semblable, nous avons observé que lorsque les quantités de pluie tombée entre le semis et le stade 5 feuilles du maïs-grain augmentaient, la réponse à l’apport azoté en post-levée augmentait elle aussi. Cet effet était encore une fois variable selon les régions.
Peu de précipitations reçues entre le semis et le stade 5 feuilles ainsi que de faibles températures de l’air au cours des deux semaines précédant le semis pourraient indiquer que les conditions saisonnières étaient propices à ce que le sol puisse fournir des nitrates à la culture par la minéralisation de l’azote disponible dans le sol, sans qu’un apport azoté trop important en post-levée ne soit nécessaire.
Toutefois, de nombreux autres facteurs interagissent pour influencer la réponse de la culture à l’apport azoté en post-levée et une analyse plus approfondie permettra d’apporter des précisions sur les situations de sur- ou sous-fertilisation du maïs-grain. D’autres résultats seront communiqués prochainement.