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Faire pousser des pommes de terre dans le Nord-du-Québec, c’est le pari audacieux relevé par l’entreprise Produits maraîchers 2009, véritable pionnière de l’agriculture nordique, qui approvisionne aujourd’hui plusieurs producteurs du sud de la province en semences zéro-virus.
Soudeur de métier, Normand Boucher ne se prédestinait pas à l’agriculture. Mais il embrasse l’ambition de sa localité de vouloir diversifier l’économie axée sur l’exploitation des ressources naturelles via l’agriculture. Son fils, Keven Boucher, a suivi une formation en gestion d’entreprises agricoles à l’Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière.
Un créneau en développement
Le climat froid sous ces latitudes et l’éloignement des autres producteurs agricoles présentent certains avantages pour le créneau de la semence. « Au niveau de la biosécurité, on est loin de tout le monde et on a des hivers qui sont froids, donc ça nous protège beaucoup des insectes. Des pucerons, on n’en a pas, du nématode non plus. Côté champignons, mildiou, on fait nos arrosages en préventif, mais on n’en a pas », illustre l’entrepreneur.
Après avoir tenté l’approvisionnement du marché local (Lebel-sur-Quévillon, Matagami, etc.), Produits maraîchers 2009 se recentre maintenant autour du créneau de la semence, soit des patates pesant entre 1,5 et 10 onces.
« Parce que dans la pomme de terre, plus tu sèmes espacé, plus tu vas avoir de la grosse. On s’est dit qu’on allait commencer à semer de façon beaucoup plus rapprochée. On va probablement attendre d’atteindre deux millions de livres pour réattaquer le marché local », mentionne Keven Boucher, précisant que la production record de cette année s’est chiffrée à 1,2 million de livres issues des 51 hectares en culture sur une totalité de 200.
Et là ne s’arrêtent pas les ambitions agricoles de ces pionniers du nord. La Ville de Chapais développe depuis cinq ans l’équivalent de 70 hectares de terres agricoles avec l’objectif d’accueillir d’autres producteurs. Les Boucher, qui ont participé à la préparation des sols, y entrevoient la possibilité de mutualiser certaines ressources pour poursuivre le développement agricole nordique.