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Si certains sont sceptiques quant au développement de la filière du chanvre industriel, ce n’est vraiment pas le cas de Caroline Coulombe, qui parle d’un projet de grande ampleur démarrant sous peu sur le site de l’ancienne mine d’amiante à Val-des-Sources, autrefois connue sous le nom d’Asbestos. Le site désaffecté compte près de 400 hectares pouvant être cultivés en chanvre, panic érigé et saule à croissance rapide, spécifie Mme Coulombe, directrice de la Société québécoise de développement de plantes industrielles (SQDPI).
Les bâtiments de l’ancienne mine à ciel ouvert devraient recevoir, d’ici quelques mois, de nouveaux équipements européens permettant d’extraire la fibre de chanvre, annonce celle qui revient d’une mission en France. Ce voyage lui a permis d’approfondir ses connaissances sur l’industrie de la fibre de chanvre et d’intéresser aussi des entrepreneurs québécois, qui l’ont accompagnée.
« La fibre de chanvre, ça va décoller pour vrai au Québec, et grâce à nous autres! affirme Mme Coulombe. Je travaille avec des agriculteurs. Je leur loue des terres autour de la mine. Pour 2024, j’ai des ententes qui me sécurisent 3 000 hectares de production », exprime avec fougue la femme d’affaires.
Elle affirme que les murs préfabriqués en chanvre sont très tendance dans la construction de bâtiments résidentiels en France. Elle vise ce créneau, mais aussi différents débouchés, tels que la fabrication de produits d’emballage alimentaire, la litière pour animaux domestiques, etc. Tous ces produits ne seront pas uniquement conçus à partir de chanvre, mais également de panic érigé et de saule à croissance rapide.
Sans détenir d’ententes formelles, elle soutient que son projet de transformation de chanvre a reçu l’appui de gros joueurs québécois du domaine de la construction et de l’emballage.
Caroline Coulombe souhaite que le chanvre soit rentable pour les producteurs qui le cultiveront. Elle envisage de leur payer un prix équivalent au soya. Concernant les hectares présents sur le site de la mine, elle indique qu’une première étape de végétalisation a été réalisée avec succès depuis près de 10 ans, qui permettra d’y planter des plantes industrielles comme le chanvre, le panic et le saule. Elle souligne que les frères Proulx, propriétaires des bâtiments de la mine, l’ont grandement soutenue dans ce projet.