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Le conducteur du tracteur impliqué dans l’accident ayant coûté la vie à quatre personnes, dont trois jeunes enfants, en juillet 2020, en Estrie, a été condamné à six mois de prison à domicile, le 13 décembre, au Palais de justice de Granby.
Andreas Stroebele a reçu cette sentence après avoir plaidé coupable à une accusation de conduite dangereuse ayant causé la mort. Le producteur agricole pourra continuer à travailler à sa ferme pendant cette période, et devra également effectuer 100 heures de travaux communautaires dans un délai de 4 mois, a expliqué son avocat, Me Michel Dussault, en entrevue avec La Terre.
Cet accident tragique est survenu le 1er juillet 2020, alors que M. Stroebele transportait une dizaine de membres de sa famille, dont plusieurs enfants, dans la pelle de son tracteur sur le rang Sainte-Anne, à Notre-Dame-de-Stanbridge. Pour une raison qui n’a toujours pas été établie, la pelle a basculé, et quatre personnes, soit une femme et trois jeunes enfants, ont perdu la vie après avoir été écrasées sous le tracteur.
M. Stroebele faisait d’abord face à un chef d’accusation de négligence criminelle ayant causé la mort. Mais les parties, la veille de la sentence, se sont entendues pour une peine allégée, en l’acquittant de la première accusation. Il y a également eu arrêt des procédures concernant une autre accusation de conduite dangereuse causant des lésions corporelles, a précisé Me Dussault.
« Le juge a dit que c’était une sentence tout à fait raisonnable compte tenu de la situation de M. Stroebele et de ce qui s’était passé. Car ce genre de comportement, pour une personne normale, c’est dangereux, mais pour les cultivateurs, que ce soit dans la région de Bedford où n’importe où ailleurs, il n’y a rien de dangereux là », a ajouté Me Dussault.
Message aux producteurs agricoles
Le juge Gaétan Dumas a d’ailleurs signalé que cette sentence devait servir de message aux producteurs agricoles pour que ceux-ci comprennent que de promener des enfants dans une pelle de tracteur était criminel, bien que cette action soit souvent banalisée dans le milieu, a rapporté La Presse.
Selon l’avocat de M. Stroebele, aucun élément n’a permis d’identifier les causes de cette défaillance de la pelle : « Il n’y a pas eu d’excès de vitesse, pas d’alcool, pas de bris mécanique, de mauvais entretien de l’équipement ou de trous sur la chaussée », a-t-il énuméré.