Émilienne Dion et André Marquis étaient très émus de voir leur famille être nommée Famille agricole de l’année 2023. Photo : Vincent Cauchy / TCN
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QUÉBEC – En agriculture, il n’est pas rare d’entendre des histoires de fermes existant depuis plusieurs générations. Il en est autrement pour la famille Marquis-Dion, mais ils n’ont certainement pas à rougir de leur expérience. La passion de cette famille de Chaudière-Appalaches pour l’agriculture est telle qu’elle a eu l’honneur d’être nommée Famille agricole de l’année 2023. La présentation des lauréats a eu lieu dans le cadre du 99e Congrès de l’Union des producteurs agricoles, le 5 décembre.
« Pour nous, d’être reconnus ainsi, c’est une grande fierté parce que c’est parti d’un rêve d’il y a 40 ans. Nous sommes une famille atypique en agriculture », a expliqué Carl Marquis, un des fils d’Émilienne Dion et d’André Marquis, faisant référence au fait que ses parents n’étaient pas producteurs agricoles, mais possédaient plutôt une épicerie-boucherie.
L’agriculture et la fibre entrepreneuriale ont toutefois toujours fait partie de l’ADN de la famille, comme en fait notamment foi le saut dans le vide de cet aîné qui, avec l’aide familiale, a acheté une ferme à l’âge de 19 ans.
« On se rappelle qu’il y a 40 ans, les taux d’intérêt dépassaient les 20 %. C’était une situation économique très difficile et j’avais seulement 19 ans », a souligné M. Marquis, qui est aujourd’hui copropriétaire de la Ferme Lorka.
On a acheté une ferme désuète, abandonnée. C’est devenu un projet familial parce que tous les frères et sœurs ont participé au projet et développé une passion pour l’agriculture.
Cette passion s’est traduite par une implication dans le monde agricole pour quatre des six enfants de la famille. De l’aveu de Carl Marquis, les discussions de la plupart des soupers de famille tournent autour de l’agriculture, ce qui n’est pas sans déplaire à la matriarche de la famille. « C’est une grande fierté de voir nos enfants autant impliqués dans l’agriculture et connaître autant de succès. Ça me touche », a lancé Émilienne Dion, déjà dans l’émotion, quelques minutes avant de monter sur la scène pour être applaudie par les centaines de participants du congrès. « On ne s’était jamais imaginé que nos enfants iraient en agriculture. C’est le plus beau métier. Ils ont tous les talents. Ils sont électriciens, mécaniciens, administrateurs… Ils cumulent plusieurs chapeaux. »
La pérennité des entreprises agricoles de la famille Marquis-Dion semble assurée, avec la deuxième génération, toute féminine, qui s’est déjà montrée intéressée à prendre la relève.