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Quelqu’un t’a-t-il déjà dit que tu avais les yeux de ton père, les cheveux de ta mère ou le sourire de ta grand-mère? Ces ressemblances au sein d’une même famille sont le résultat du bagage génétique que nos parents nous ont légué à notre naissance. Le même phénomène s’opère chez les animaux. Une vache qui produit une grande quantité de lait ou une poule qui pond beaucoup d’œufs a de bonnes chances de transmettre cette caractéristique à sa progéniture. Ainsi, les éleveurs choisiront les individus les plus productifs, les plus en santé ou les plus costauds du troupeau ou du poulailler pour l’accouplement afin d’obtenir une descendance améliorée : c’est ce qu’on appelle la sélection génétique animale.
L’art d’accélérer la sélection naturelle
Ce procédé remonte au début de l’élevage animal, il y a de ça plus de 10 000 ans. Les éleveurs ont rapidement compris qu’en faisant s’accoupler un mâle et une femelle aux caractéristiques avantageuses, ils augmenteraient leur production. À force de sélectionner les meilleurs individus d’une espèce au fil des siècles, on a créé de nouvelles races. Une vache pouvait jadis nourrir un ou deux veaux pendant trois ou quatre mois tout au plus, alors que de nos jours, une seule Holstein peut fournir jusqu’à 33 500 litres de lait par année, soit près de 100 litres quotidiennement! Les poules pondeuses sont plus productives que jamais, les volailles sont plus en chair que leurs ancêtres et le même phénomène est observable chez les porcs et les poissons d’élevage. Certaines races présentes dans nos fermes n’existeraient pas aujourd’hui s’il n’y avait pas eu d’intervention de la main de l’homme. L’évolution naturelle aurait suivi son cours et il y a fort à parier que les poules sauvages auraient des dents pour se défendre dans la forêt!
Une pratique en constante évolution
À l’origine, seul l’accouplement naturel était possible. Maintenant, les éleveurs ont souvent recours à l’insémination artificielle, qui consiste à déposer le sperme d’un mâle aux caractéristiques souhaitées à l’intérieur d’une femelle sélectionnée. Il est ainsi possible d’inséminer plusieurs femelles avec le sperme congelé d’un mâle, et ce, même après la mort de celui-ci. Et si tu te poses la question : non, ce n’est pas possible de croiser une poule avec un porc pour donner un cochon qui vole et qui pond des œufs! Le croisement génétique ne peut fonctionner qu’à l’intérieur d’une même espèce. Mais qui sait ce que le futur nous réserve…