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Du point de vue forestier, les étangs remplacent un milieu autrefois peu productif, peuplé d’aulnes et de quenouilles. Aujourd’hui, les pourtours de ces points d’eau comprennent 600 feuillus nobles.
« Deux fois par année, je m’assure de la santé de chaque arbre et je replace au besoin leur spirale antirongeurs. La première année, nous avons connu une sécheresse et nous avons dû les arroser un à un. Mes enfants, ma femme et moi avons transporté je ne sais combien de chaudières d’eau! » Les peuplements d’ormes, de frênes et d’érables argentés ont été mis en valeur en dégageant les aulnes pour favoriser leur régénération. Des endroits non traités ont toutefois été conservés afin de créer des zones opaques, servant de cachettes à différents oiseaux et mammifères. La maladie affectant l’orme et le frêne, le propriétaire a regarni de feuillus nobles les endroits décimés.
Le pacte
Malgré l’envergure de ces réalisations, et aussi surprenant que cela puisse paraître, il ne s’agissait que de la phase I. En effet, la phase II se concrétisera par des aménagements similaires effectués chez les autres membres du Regroupement des propriétaires du marais de Grondines. Présidé par M. Duval, ce regroupement compte cinq membres qui ont volontairement cosigné un pacte de 20 ans stipulant qu’ils consacrent une partie de leurs terres à la préservation de la faune et la flore. Le sérieux de cette démarche leur a permis de récolter du financement. La Fondation de la faune s’est avérée un partenaire très important, défrayant des coûts reliés à l’étude de conception et ceux d’une partie des travaux. L’usine d’Alcoa à Deschambault, où travaille Sylvain Duval, a également contribué financièrement au projet par ses programmes Bravo! et ACTION, mais aussi en main-d’œuvre, puisqu’une corvée de bénévolat a été organisée avec plusieurs employés venus avec leur famille pour planter des arbres. D’ailleurs, le Regroupement se donne une vocation éducative. Des groupes scolaires ont donc été invités à visiter les étangs et la forêt afin de les sensibiliser à la conservation de la nature. Pas question, toutefois, d’en faire un lieu ouvert au public; il s’agit de terres privées. Finalement, la phase III, un rêve que le Regroupement et M. Duval espèrent réaliser, consiste à proposer aux autres propriétaires riverains situés dans le marais de Grondines, ou même ailleurs, de concevoir des aménagements pour la faune et la forêt. « On dit que le fleuve est pollué et que les animaux perdent leurs habitats, mais je crois que chaque propriétaire riverain a la responsabilité d’améliorer la forêt et les habitats fauniques sur ses terres. Si chacun fait sa part, nous laisserons quelque chose de très positif aux prochaines générations. »