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Produire des légumes à l’année, en environnement contrôlé, avec un système développé en recrutant des producteurs agricoles comme partenaires, voilà le pari étonnant de LBM Agtech, à qui l’on doit notamment la marque La boîte maraîchère, qu’on trouve dans les épiceries IGA.
À l’origine de ce concept, la possibilité de produire des aliments – laitues, fines herbes, tomates, poivrons, concombres – en s’attaquant à l’un des principaux enjeux de la culture hydroponique : le contrôle racinaire. « On a développé durant deux ans une technologie où la filtration d’eau – en cinq étapes – est optimisée et permet de contrôler le développement racinaire, ce qui empêche notamment la formation de pourriture », explique Richard Giunta, président de LBM Agtech.
Derrière ce modèle d’affaires également, une niche laissée vacante dans le secteur de l’hydroponie. « Alors que le marché était occupé par des entreprises qui opéraient de petits systèmes ou des très gros, raconte Richard Giunta, il y avait un espace pour la production en hydroponie de taille moyenne. »
Le système de LBM Agtech peut aussi bien s’installer dans un conteneur que dans un bâtiment conventionnel.
Selon Richard Giunta, cette production verticale permet en outre d’optimiser l’espace. « L’avantage, c’est que sur le même carré de surface, on produit dix fois plus qu’une serre, parce qu’on a plusieurs niveaux », fait-il valoir. LBM Agtech met aussi de l’avant un autre bénéfice du système : il est entièrement chauffé à l’électricité et parfois même à l’aide de panneaux solaires. « On produit moins de 400 tonnes de GES par unité de production équivalente comparé aux systèmes de serres actuelles », dit Richard Giunta.
Les producteurs recrutés comme partenaires sont accompagnés dans leur développement, leur production, de même que dans la mise en marché. « On offre aussi de la formation pour la gestion du système et on a une hotline avec un ingénieur et un agronome, qui peuvent répondre aux questions, mentionne le président. En plus, notre système de communication nous permet d’avoir accès à distance aux données de production. »
Aux yeux de Richard Giunta, LBM Agtech est une sorte de système de franchises. « On vend un modèle d’affaires, pas du matériel », dit-il. Trois producteurs sont en activité présentement à Montmagny, à Laval et à Donnacona, et trois autres verront le jour au printemps prochain. Prochaine étape pour LBM Agtech? Approcher d’autres grandes bannières en alimentation…
Le rêve d’une accréditation bio
La production hydroponique des LBM Agtech se fait sans pesticides, herbicides, ni OGM. « Théoriquement, donc, nous sommes en production bio, mais on ne peut pas dire ça au Québec parce que ça ne s’applique pas à l’hydroponie », se désole Richard Guinta, qui aimerait bien voir les choses changer.