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La bactérie Clostridium perfringens, l’ennemi juré à croissance fulgurante qui déploie un arsenal de plus de 20 toxines virulentes, a semé la terreur dans le monde des maladies intestinales, affectant aussi bien les êtres humains que les animaux tout au long du siècle dernier. Alors que les probiotiques gagnent du terrain en médecine humaine et vétérinaire pour prévenir et contrôler ces redoutables maladies à clostridies, peu d’informations sont disponibles sur la capacité des probiotiques spécialement adaptés aux poulets à stopper Clostridium perfringens.
Actuellement, la prévention et le traitement des infections à Clostridium dépendent principalement d’antibiotiques, mais en raison des politiques de réduction de leur usage en élevage animal, de nouvelles stratégies thérapeutiques audacieuses sont nécessaires pour contrer ces infections coriaces. Découvrons donc comment certaines souches bactériennes spécifiques aux poulets se sont révélées être de véritables guerrières contre ce pathogène.
L’efficacité de ces souches spécifiques aux poulets contre C. perfringens a été étudiée dans une variété d’essais.
Sur le champ de bataille in vitro (en laboratoire), cinq souches probiotiques (cinq types de bonnes bactéries) ont démontré une redoutable capacité à neutraliser C. perfringens. Chacune de ces souches probiotiques a montré son propre pouvoir de stopper cette mauvaise bactérie, mais deux d’entre elles ont démontré une action indépendante du niveau d’acidité, probablement grâce à une combinaison de facteurs. Lorsqu’elles ont été réunies, la combinaison des forces probiotiques a engendré une puissante action antimicrobienne in vitro contre C. perfringens.
Cependant, sur le champ de bataille in vivo, c’est-à-dire sur des poulets vivants infectés, la combinaison de probiotiques n’a pas réussi à réduire les lésions infligées par C. perfringens. Une note d’espoir réside dans le fait qu’aucun des traitements bactériens (qu’il s’agisse de souches individuelles ou d’une combinaison) n’a provoqué de réactions inflammatoires sur les cellules intestinales. Ces souches, de plus, affichent des caractéristiques de croissance favorables, les positionnant comme de précieux alliés dans notre quête de probiotiques. En somme, cette étude ouvre la voie à une exploration approfondie du potentiel de ce nouveau probiotique en tant qu’agent antimicrobien prometteur contre C. perfringens.
Pour aller plus loin, des essais cliniques chez l’animal devraient être déployés pour évaluer l’efficacité de ces probiotiques en tant que boucliers préventifs ou armes thérapeutiques dans la lutte contre les redoutables maladies entériques clostridiennes. La bataille est loin d’être terminée, mais ces probiotiques se tiennent prêts à combattre aux côtés de la médecine moderne pour vaincre Clostridium perfringens.
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