L’automne est sans doute le meilleur moment pour entretenir et réparer ses équipements. A priori, ce « tour du propriétaire » offre l’occasion de régler les petits pépins. C’est aussi un excellent moyen de maximiser les performances de ses équipements et d’en augmenter la valeur de revente.

La mécanique

Pour Éric Marien, coordonnateur corporatif pièces chez JLD-Laguë – Maltais & Ouellet à Saint-Hyacinthe, une bonne hivernisation passe par une inspection des composantes clés. Ici, on pense aux batteries, réchauffeur, pneus et filtres, entre autres. À cela s’ajoutent la vérification des fluides et un nettoyage soigneux de la machine (voir encadré). Un exercice qui pourrait signaler des réparations plus pointues ou des pièces à changer. « Si vous ne faites pas les réparations cet automne, assurez-vous de prendre des notes afin de ne rien oublier le printemps prochain », recommande-t-il. Même si vous choisissez de différer la réparation, valider la disponibilité des pièces de rechange et les délais de livraison vous évitera des contrariétés une fois la saison enclenchée.

Stabilisation des inventaires

Après les déboires connus par plusieurs agriculteurs au plus fort de la pandémie, où les bris soudains d’équipements entraînaient des attentes interminables de pièces en perpétuelle rupture de stock, la situation se résorbe peu à peu chez la plupart des fournisseurs. « Les délais de livraison sur les pièces sont beaucoup plus courts », confirme Yanik Vouligny, directeur technique (spécialiste produit et GPS) au Centre agricole Saint-Maurice. « Mais il faut encore prévoir entre un mois et un mois et demi sur certaines pièces plus spécifiques, ou qui sont à plus faible roulement », ajoute-t-il toutefois. « Ici, on pense aux “passes” dans les batteuses pour le maïs, cette pièce où le grain tombe et l’impureté est renvoyée à l’extérieur, et à la passe qui est spécifique au soya », précise son collègue Yanick Gélinas, directeur des pièces à la succursale Centre agricole de Berthierville.

On note cependant une nette amélioration pour les pièces d’usure courantes (filtres pour entretien, joints d’étanchéité, vis, douille en téflon pour moissonneuse-batteuse, par exemple) où, bien qu’un léger retard persiste, les temps de livraison sont réduits de moitié par rapport aux pièces spécifiques. « Pour les pièces à roulement standard, il faut prévoir en général une à deux semaines », précise M. Vouligny. Un délai qui pourrait encore s’améliorer si vous êtes prêt à débourser une somme supplémentaire. « Le transport, c’est le nerf de la guerre », convient Yanick Gélinas. « Moyennant un supplément, on peut recevoir une pièce d’usure standard dans les 2-3 jours ouvrables. » Dans tous les cas, la règle d’or consiste à réserver et commander les pièces le plus tôt possible à l’automne, afin de bénéficier d’une latitude suffisante advenant une erreur sur la pièce envoyée ou autre aléa d’inventaire.

Avez-vous dit rabais?

Si vous avez des entretiens à faire, mais manquez de temps (ou de compétences) pour y vaquer, des économies sont possibles sur les programmes hors saison auprès de certains concessionnaires. En outre, souscrire un programme d’entretien ­supervisé permet d’anticiper les correctifs avant qu’ils ne deviennent trop coûteux et d’éviter les temps d’arrêt. Des rabais de 15 à 20 % peuvent aussi être accordés sur les pièces de roulement standard. Les offres varient selon les fournisseurs : cela vaut le « coût » de se renseigner!