Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’automne, quand on est agriculteur, est synonyme de longues journées de travail aux champs. J’aurais bien aimé écrire cette chronique assis tranquille dans mon salon avec une bière à la main, mais « mère Nature oblige », je suis dans mon tracteur! On ne s’en plaindra pas, après l’été de pluie qu’on a eu, on va profiter du beau temps pour faire les récoltes dans des conditions un peu plus optimales.
Bien souvent en agriculture, on valorise les grosses journées de travail. Qui n’a jamais entendu un vieux producteur agricole dire que les jeunes ne sont pas travaillants alors que lui fait 70 heures par semaine minimum et qu’il ne prend jamais de congés? Et encore, je dis vieux, mais parfois on peut être surpris de l’entendre dire par des plus jeunes. Je ne dis pas qu’on devrait se limiter à 32 heures par semaine et prendre 4 semaines de vacances par année, mais à mon avis, il y a un juste milieu. Car une chose est sûre, on va tous arriver à Noël en même temps, mais certains seront plus fatigués que d’autres.
C’est important de savoir prendre une pause de temps en temps. Ça permet de se changer les idées et, parfois, d’en trouver d’autres pour faire avancer l’entreprise. Sans cela, on se retrouve souvent le nez trop collé sur l’arbre et l’on ne voit plus la forêt derrière. Que l’on prenne un moment pour se reposer, pour passer du temps entre amis ou en famille, que ce soit le temps d’une soirée ou d’une semaine de vacances, tous les moyens sont bons lorsque vient le temps de prendre un pas de recul sur notre entreprise. Il en va de notre santé physique et mentale, car il ne faut pas l’oublier : être agriculteur est un métier exigeant physiquement et mentalement.
On peut rarement remettre à demain ce qu’on doit faire aujourd’hui, que ce soit à cause de la météo ou d’un animal qui nécessite des soins. On doit également composer avec des défis financiers de plus en plus grands.
Alors, si une fin de semaine de congé pour décrocher nous permet d’éviter une blessure ou un burn-out (un épuisement), je ne vois pas pourquoi on devrait s’en priver! L’essentiel est de savoir quand prendre une pause.
En collaboration avec
la Fédération de la relève agricole du Québec