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Les 2 400 porcs par semaine qui étaient vendus aux États-Unis par les Éleveurs de porcs du Québec pour remédier à la baisse de production de leur principal acheteur, Olymel, sont de nouveau transformés par l’entreprise. Selon Paul Beauchamp, premier vice-président d’Olymel, « c’est un détournement qui coûte de l’argent aux éleveurs et, indirectement, au trésor public. Donc, après analyse, et en considérant qu’on se retrouve en surcapacité d’abattage actuellement, on s’est entendus avec les Éleveurs de porcs pour que ces 2 400 porcs soient réorientés vers nos usines jusqu’en juin.»
Les frais qui étaient prélevés par les Éleveurs sur le paiement aux producteurs pour soutenir financièrement l’écoulement de ces porcs vers les États-Unis ont donc été suspendus depuis le 3 octobre.
Cette entente survient après que les Éleveurs de porcs, tout comme les transformateurs, aient remarqué que les porcs livrés cet été avaient un poids inférieur de 5 à 7 kg par rapport aux cibles et étaient moins nombreux que prévu sur les crochets des abattoirs.
Après la fermeture de Vallée-Jonction
La question est toutefois de savoir si ce manque actuel de porcs dans les abattoirs se transformera en surplus après la fermeture complète de l’usine de Vallée-Jonction, prévue autour du 15 décembre. Paul Beauchamp en doute. « On avait fait des projections, mais ce n’est pas une science exacte. Plus le temps avance, plus les chiffres se précisent et la marge d’erreur se réduit par rapport à ce qui a été livré ou à quand les porcelets sont sortis des bâtiments », énumère-t-il.
En parallèle, il précise que plusieurs postes ont été pourvus dans les autres usines d’Olymel, améliorant les capacités d’abattage. Une situation similaire est vécue du côté de deux autres transformateurs, soit Aliments Asta et CBCo Alliance, qui ont aussi augmenté leur production. En considérant également le départ d’éleveurs qui ont accepté de se retirer de la production par l’intermédiaire du programme de retrait temporaire ou par d’autres stratégies, le premier vice-président d’Olymel estime que la baisse du cheptel porcin québécois devrait être moindre que les prévisions initiales.